À l'image de certaines de ses «collègues», la Banque Royale du Canada (T.RY) rate la cible avec ses profits du troisième trimestre en raison de ses déboires sur le marché américain.

À l'image de certaines de ses «collègues», la Banque Royale du Canada [[|ticker sym='T.RY'|]] rate la cible avec ses profits du troisième trimestre en raison de ses déboires sur le marché américain.

La plus grosse banque du pays déclare un profit net en recul de 10% à 1,26 G$ ou 92 cents dilué par action. C'est largement inférieur aux prévisions des analystes consultés par Bloomberg. Ces derniers tablaient sur 1,06 $ par action.

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Les revenus de la banque ont crû de 8% à 5,91 G$, alors que le marché prévoyait 5,6 G$.

Les profits du trimestre qui s'est terminé le 31 juillet ont été affectés par une forte hausse de la provision pour les pertes sur créances. Comparativement au même trimestre l'an dernier, elle a presque doublé à 334 M$.

Les prêts douteux à couvrir sont liés au financement de constructeurs résidentiels, aux services commerciaux et de détail aux États-Unis.

Au total, les réductions de valeurs ont un impact de 498 M$ sur les revenus et de 263 M$ sur les profits de la banque.

Par contre, les services bancaires canadiens, la gestion de patrimoine et les assurances ont brillé pendant le troisième trimestre. Les résultats des activités de négociation ont minimisé les difficultés de la division Marché des capitaux.

«Nous avons su gérer nos coûts efficacement, tout en profitant des occasions de générer des revenus et en investissant de manière à assurer notre croissance future», affirme Gordon Nixon, PDG de la Banque Royale.

«Les revenus records et le solide rendement que nous avons enregistrés en dépit des conditions difficiles ayant sévi sur le marché témoignent de la vigueur de nos activités diversifiées. Je suis persuadé que les stratégies mises en oeuvre et la discipline dont nous faisons preuve se traduiront par notre succès à long terme.»

Le Royale rappelle qu'elle n'est pas en voie d'atteindre certains de ses objectifs clés pour 2008.

Les profits par action devaient monter de 7 à 10% mais ils ont plutôt diminué de 19% 2,57 $ lors des neuf premiers mois. Le rendement des capitaux propres devait s'élever à 20% et plus, mais il s'est limité à 18,7% jusqu'ici.

Au 31 juillet, l'institution financière gérait un actif de 636,8 G$, une hausse de 1,5% en trois mois.

Par ailleurs, le conseil d'administration déclare un dividende de 50 cents par action. Il sera versé le 24 novembre aux actionnaires inscrits aux registres le 27 octobre.

L'action de la Banque Royale a terminé la séance de mercredi à 45,30 $ au TSX.