Une demande afin d'obtenir la permission d'exercer un autre recours collectif en marge du scandale Norbourg a été déposée hier au palais de justice de Québec.

Une demande afin d'obtenir la permission d'exercer un autre recours collectif en marge du scandale Norbourg a été déposée hier au palais de justice de Québec.

Cette fois, une somme de 78,6 M$ est réclamée de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour les quelque 9200 personnes qui avaient investi dans les fonds Évolution.

Le requérant est Réal Ouimet, l'ancien chef de police de Bromont qui a dû retourner au travail après avoir pris sa retraite. Maintenant âgé de 65 ans, M. Ouimet doit occuper un emploi saisonnier comme gardien de sécurité. Ayant investi 281 000 $ dans les fonds Évolution, il n'a reçu pour tout remboursement que 1140 $ après que le scandale Norbourg eut éclaté, a indiqué hier le réseau TVA en annonçant le dépôt de cette requête.

On devait en effet apprendre que Vincent Lacroix et ses acolytes avaient transféré illégalement l'argent des fonds Évolution et des fonds Norbourg vers des comptes bancaires appartenant à des sociétés appartenant à Lacroix. Au total, les 9200 investisseurs des fonds Évolution auraient perdu 130 000 millions $ dans le scandale Norbourg.

Dans la requête déposée hier en Cour supérieure, on rappelle qu'un autre recours collectif a été intenté à Montréal contre Vincent Lacroix, mais il ne recherche aucune condamnation contre la Caisse de dépôt et de placement. Or, allègue le requérant, la caisse a commis une faute en faisant en sorte qu'une filiale dont elle était l'actionnaire majoritaire vende les fonds Évolution à Norbourg, en 2003. La gestion de ces fonds par Vincent Lacroix s'est ensuite soldée par la disparition de 78 M$.

«N'eut été de l'omission de la CDPQ de procéder à certaines vérifications élémentaires avant d'autoriser la vente des fonds Évolution, les détenteurs de fonds n'auraient jamais été les victimes de l'affaire Norbourg», écrit donc le procureur du requérant.

Selon lui, la Caisse aurait dû procéder à une vérification diligente des états financiers de Norbourg et des affaires de Vincent Lacroix avant de leur confier la gestion des fonds Évolution. En fait, ajoute-t-on, la Caisse n'aurait pas dû vendre à une compagnie qui n'avait que très peu d'expérience dans le milieu financier, et dont la situation financière semblait précaire.

Un autre recours collectif a été déposé à Montréal, puis transféré à Québec au début de l'année. Il vise l'Autorité des marchés financiers. Dans celui-ci, des pertes de quelque 10 millions $ sont réclamées par des investisseurs.