Les marchés financiers sont «encore loin de leur état normal», a jugé mardi le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, reconnaissant toutefois «des signes bienvenus» d'amélioration.

Les marchés financiers sont «encore loin de leur état normal», a jugé mardi le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, reconnaissant toutefois «des signes bienvenus» d'amélioration.

«Il y a des signes bienvenus, bien sûr, mais à ce stade, la situation des marché financiers est encore loin de la normale», a déclaré M. Bernanke, dans un discours retransmis par satellite, depuis la conférence sur les marchés financiers de la Fed d'Atlanta à Sea Island (Georgie).

Ce diagnostic intervient après que plusieurs experts, et certains ténors de l'administration américaine, ont estimé ces dernières semaines que la crise qui secoue les marchés financiers depuis le mois d'août arrive à son terme.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a lui-même assuré mardi dernier que le pire «devrait être derrière nous».

M. Bernanke a souligné, au contraire, que plusieurs marchés «demeurent moribonds, que les marges de risques - même si elles ont quitté leur récents sommets - demeurent assez élevées, et que les pressions en terme de financement sur les marchés de court terme persistent», a-t-il développé.

«En dernier lieu, ce sont les acteurs de marchés qui doivent régler les sources fondamentales de tensions financières,» a-t-il jugé, incitant les banques à se désendetter, lever des capitaux frais et améliorer leur gestion du risque.

La Fed ne contribuera qu'indirectement à ce processus en fournissant des liquidités, a-t-il souligné.

Au final, «ce processus va prendre un certain temps», a-t-il conclu.