Ça s'appelle appuyer sur l'accélérateur. Depuis sa fondation, en 1988, le groupe Germain a érigé cinq hôtels au Canada. Voilà qu'il s'apprête à en faire pousser plus d'une vingtaine au pays... d'ici cinq ans.

Ça s'appelle appuyer sur l'accélérateur. Depuis sa fondation, en 1988, le groupe Germain a érigé cinq hôtels au Canada. Voilà qu'il s'apprête à en faire pousser plus d'une vingtaine au pays... d'ici cinq ans.

«Une grosse expansion? Oui, c'est gros. Mais on est capables», dit Christiane Germain, coprésidente du Groupe Germain.

La société exploite deux créneaux: les hôtels boutiques haut de gamme et la bannière ALT -un concept d'hôtels trois étoiles qui mise sur le design... et l'écologie.

Le Groupe Germain vient de remporter le prix du "meilleur concept innovant en hôtellerie moyen de gamme" du Worldwide Hospitality Awards pour cette marque qui mise notamment sur la géothermie pour chauffer ses hôtels d'hiver et les climatiser l'été.

Ces hôtels ALT seront au centre de la croissance du Groupe Germain, qui veut les implanter en banlieue et près des aéroports partout au Canada. Actuellement, il n'y en a que deux -à Québec et au quartier DIX30, à Brossard. D'ici cinq ans, la société prévoit en ouvrir rien de moins que 20 autres, crise financière ou pas.

«Oui, la situation fait en sorte que l'argent est clairement moins facile à trouver. Les gens sont un peu plus frileux, admet Mme Germain. Mais ça ne nous empêche pas de faire du travail quand même. On pense que le temps qu'on va perdre dans les prochains mois, on va pouvoir le récupérer plus tard. Le but, c'est d'être prêt aussitôt que le marché se replace.»

«On n'est pas tout seuls à faire ça, il faut quand même être réaliste, ajoute Mme Germain. C'est pour ça qu'on veut le faire le plus rapidement possible pour prendre notre place dans ce marché.»

La marque ALT vise à répondre à une lacune. «Tous les trois étoiles se ressemblent un peu, observe Mme Germain. Ce qui est design, un peu plus recherché, est réservé à une clientèle qui a plus de sous. C'est une façon de démocratiser le design et le confort dans l'hôtellerie.»

En préusinant une partie de la construction, le Groupe Germain affirme pouvoir réduire les coûts de construction et offrir des prix concurrentiels. Des prix, surtout, qui ne varient pas selon la saison: ils sont les mêmes 365 jours par année.

Du côté des hôtels boutiques, le Groupe Germain en possède trois -Québec, Montréal et Toronto- et veut en ouvrir deux autres prochainement: un deuxième à Toronto et un à Calgary. Vancouver et Halifax sont aussi dans les cartons.

«On ne pourra pas en faire autant que les ALT, dit Mme Germain. Quand on aura ajouté Halifax et Vancouver, je pense qu'on aura couvert le Canada.»