La position de Rick Wagoner est menacée à la tête de General Motors (GM) si le premier constructeur automobile américain devait se résigner à déposer son bilan, affirme le Wall Street Journal sur son site Internet.

La position de Rick Wagoner est menacée à la tête de General Motors [[|ticker sym='GM'|]] si le premier constructeur automobile américain devait se résigner à déposer son bilan, affirme le Wall Street Journal sur son site Internet.

Le PDG de GM, qui réclame une aide financière au Congrès pour aider le constructeur à traverser sa mauvaise passe actuelle, se refuse à envisager des plans alternatifs, comme une restructuration après un dépôt de bilan, au motif qu'une telle mesure aurait un impact dévastateur pour le groupe.

«À la suite de la piètre prestation de M. Wagoner à Washington le mois dernier (devant le Congrès), le conseil d'administration a commencé à se réunir plus fréquemment et à prendre plus sérieusement l'obligation qui lui est faite d'étudier d'autres options», souligne toutefois le quotidien.

«Selon des personnes proches du conseil, M. Wagoner devra probablement être remplacé» en cas de dépôt de bilan. «Le patron a de manière répétée repoussé les appels de ses collaborateurs lui demandant de préparer une solution alternative», incluant la possibilité d'un recours à l'article 11 de la loi américaine sur les faillites, explique le journal.

L'option préférée de M. Wagoner - dégager de nouvelles liquidités par des mesures d'économies et des cessions - n'a pour l'instant rien donné, du fait de l'aggravation de la crise économique, aux États-Unis notamment.

Une option serait de demander aux fournisseurs, aux créditeurs et aux salariés de consentir les efforts nécessaires au rétablissement du groupe et de déposer le bilan une fois seulement que ces concessions auront été obtenues, ce qui permettrait de réduire au maximum les incertitudes.

M. Wagoner doit témoigner jeudi et vendredi devant le Congrès et il devra présenter un plan de redressement convaincant pour obtenir des subsides de l'État fédéral.

Par ailleurs, selon le Financial Times, la filiale de GM en Suède, Saab, ainsi que celle de Ford, Volvo, ont approché le gouvernement de Stockholm pour obtenir des aides financières.

«GM et Ford veulent renforcer les finances des deux marques dans la perspective de leur vente», ajoute le quotidien britannique.