Les banques canadiennes n'auraient plus à radier d'autres créances viciées reliées aux prêts hypothécaires à risque américains, selon Mark Carney.

Les banques canadiennes n'auraient plus à radier d'autres créances viciées reliées aux prêts hypothécaires à risque américains, selon Mark Carney.

«La divulgation de leurs résultats trimestriels cette semaine était très importante, explique en entrevue le gouverneur de la Banque du Canada. Ce sont les premières banques du monde à se conformer aux recommandations du Forum sur la stabilité financière (FSF).»

Le 7 avril, le FSF qui regroupe, les ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et les autorités des institutions financières du G7, a formulé plusieurs dizaines de recommandations portant notamment sur l'amélioration de la transparence et des procédés d'évaluation.

Début mai, M. Carney, le ministre des Finances Jim Flaherty et le surintendant des institutions financières Julie Dickson ont convié les présidents des banques canadiennes pour les convaincre de se conformer aux recommandations du FSS en matière de transparence.La reconnaissance des pertes est le premier processus pour rétablir la confiance dans le système financier et la circulation des liquidités. Il faudra ensuite assurer la recapitalisation des institutions financières.

À ce chapitre, les banques canadiennes paraissent moins ébranlées. M. Carney note que la valeur moyenne de leurs actifs équivaut à 17 ou 18 fois celle de leur capital.

La plupart des banques européennes et américaines ont un ratio de 50. C'est dire leurs besoins de capitaux pour compenser leurs pertes.

«Les grandes banques du monde essayent ces jours-ci de ressembler aux banques canadiennes», lance M. Carney dans un large sourire. Pour les banques canadiennes, ce peut devenir l'occasion d'accroître leurs actifs, sans utiliser l'effet de levier au point de se rendre vulnérables.

Bref, de faire des acquisitions. Lorsqu'on demande au gouverneur si elles ont avantage à fusionner, un enjeu politique très sensible s'il en est, il éclate de rire et signale de la main qu'il n'en dira pas plus