Les grands brasseurs ont vu leurs ventes progresser faiblement cet été au Québec en raison de la mauvaise température.

Les grands brasseurs ont vu leurs ventes progresser faiblement cet été au Québec en raison de la mauvaise température.

Chez Labatt, Molson-Coors et Sleeman, qui occupent environ 92 % du marché québécois de la bière, les ventes ont repris du mieux en juillet et en août après un mois de juin plutôt décevant.

«Ce n'est pas la catastrophe», indique le porte-parole de l'Association des brasseurs du Québec (ABQ), Alain Madgin.

Les grands brasseurs disent noter une hausse d'environ 3 % de leur chiffre d'affaires depuis le début de la saison estivale. L'an dernier, les ventes de bière s'étaient appréciées de 5 %.

Les analystes financiers qui suivent de près les titres boursiers des grandes brasseries s'attendaient d'ailleurs à une augmentation de 5 % des ventes cet été.

Chez Labatt, propriété du géant Inbev, on souligne que le lancement de la Stella Artois légère a eu ses effets. «C'est un gros succès», signale la porte-parole Stéphanie Trudeau.

Bières importées

Les grands brasseurs misent surtout ces temps-ci sur la commercialisation des bières importées comme les Heineken, Corona, Stella Artois, Brahma et Beck pour gagner des parts de marché. Ces bières comptent maintenant pour plus de 11 % des ventes en sol québécois.

Il faut dire que depuis 10 ans, la consommation de bière tend à diminuer au pays, au profit des achats de vins et des spiritueux qui sont en forte progression.

Prix du houblon

Or, la mauvaise température et la hausse des prix des matières premières (blé et houblon) ont surtout fait mal aux profits cet été. Au deuxième trimestre, Molson-Coors a notamment vu son bénéfice net fondre de 100 millions $.

«Le coût du houblon a quadruplé. Cela fait mal», note pour sa part Bastien Têtu, directeur de la production à La Barberie qui a pignon sur rue dans le quartier Saint-Roch.

Par rapport à l'an dernier, la micro-brasserie de Québec enregistre cet été une légère hausse de ses revenus. Évidemment, les Fêtes du 400e ont fait bondir les ventes de 50 % en juillet. «Mais pour le reste, on peut dire que c'est très tranquille», ajoute M. Têtu.

Dans les dépanneurs aussi, on observe un été «ordinaire» du côté des ventes de bière. «La demande dans le secteur du Vieux-Port a été excellente, mais ailleurs la progression a été moins soutenue», note Éric Bouchard, propriétaire des dépanneurs Le Monde des bières.

Du côté des restaurateurs, on reconnaît que le présent été ne passera pas à l'histoire. «Ce n'est vraiment pas une année de terrasses», ironise François Meunier, porte-parole de l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

Selon ce dernier, la plupart des restaurateurs du Québec envient par les temps qui courent leurs collègues de la capitale. À Québec, certains restaurateurs situés dans le Vieux-Port ont d'ailleurs vu la fréquentation de leur établissement doubler depuis le début de l'été.