Après ceux qui se chauffent au mazout, c'est au tour des consommateurs de gaz naturel d'être frappés durement par l'augmentation de ce type de carburant, dont le prix est lié à celui du pétrole brut.

Après ceux qui se chauffent au mazout, c'est au tour des consommateurs de gaz naturel d'être frappés durement par l'augmentation de ce type de carburant, dont le prix est lié à celui du pétrole brut.

Les clients de Gaz Métro [[|ticker sym='T.GZM.UN'|]] qui adhèrent au mode de paiements égaux ont été les premiers à écoper de la douloureuse facture. Ils viennent d'être avisés d'une augmentation de 20% sur les mensualités de l'année dernière.

Le tiers des clients de Gaz Métro, soit 40 000 sur 120 000, ont choisi le mode de versements égaux et leurs mensualités sont toujours ajustées annuellement à cette période-ci de l'année.

L'augmentation qu'ils viennent de recevoir inclut la hausse du prix du gaz naturel, mais aussi l'augmentation des tarifs de transport et de distribution, de même que la contribution au nouveau fonds vert créé par le gouvernement québécois.

«Pour la majorité de nos clients au mode de versements égaux, ça signifie des augmentations de 15 à 20%, explique le porte-parole de Gaz Metro, Frederic Krikorian. S'il y a des clients qui ont des augmentations plus importantes, c'est parce qu'ils ont changé leurs habitudes de consommation.»

Le coût du gaz naturel distribué par Gaz Métro a bondi de 22% depuis un an. Le coût du gaz compte pour 45% de la facture. Les 55% restants représentent le coût du transport par pipeline, que Gaz Métro refile à ses clients, et le coût de la distribution, avec lequel l'entreprise fait ses profits.

Cette année, Gaz Métro a demandé à la Régie de l'énergie d'approuver une hausse de ses tarifs de distribution de 5%, dont 2% pour le nouveau Fonds vert. En attendant la décision de la Régie, Gaz Métro a anticipé l'obtention de cette augmentation pour ses clients au mode de versements égaux.

La facture des autres clients est ajustée tous les mois pour tenir compte des variations du prix du gaz. Gaz Métro utilise des produits dérivés et achète du gaz pour le stocker, ce qui met sa clientèle à l'abri des brusques variations de prix.

Le prix du gaz sur le marché a considérablement augmenté, mais relativement moins que le mazout, qui dépend directement du cours du brut qui s'est affolé depuis le début de l'année.

Aussi, la position concurrentielle de Gaz Métro dans le marché du chauffage au Québec n'a pas beaucoup changé. Chauffer au gaz coûte plus cher que chauffer à l'électricité, mais beaucoup moins qu'au mazout, selon le porte-parole de Gaz Métro.

Pour une maison-type de 1700 pieds carrés, l'entreprise a calculé qu'aux prix actuels, chauffer au gaz naturel coûte 9% de plus qu'à électricité, et 60% de moins qu'au mazout.