La plupart des gens consultent la météo par curiosité, ou tout au plus pour planifier leur week-end. Mais dans les hautes tours de la Bourse, savoir le temps qu'il fera peut rapporter des millions de dollars.

La plupart des gens consultent la météo par curiosité, ou tout au plus pour planifier leur week-end. Mais dans les hautes tours de la Bourse, savoir le temps qu'il fera peut rapporter des millions de dollars.

Avec la crise pétrolière et le prix des denrées alimentaires qui grimpe en flèche, la météo s'avère une information précieuse pour les investisseurs.

«Des montants phénoménaux sont investis sur les marchés à terme en fonction de prédictions météorologiques», dit Gilbert Garant, vice-président et conseiller en placement chez RBC Dominion Valeurs mobilières. M. Garant est spécialiste des marchés à terme et aide ses clients à gérer les risques liés aux mouvements des prix des denrées.

Chaque matin, lorsqu'il ouvre son ordinateur, M. Garant consulte entre autres des données météo spécialisées comme le taux d'hydratation au sol et des indices mesurant la sévérité des sécheresses à travers le monde, fournis par des sites comme Futuresource.com, Weather.com et Cmegroup.com.

Il tente ainsi d'évaluer l'incidence de la météo sur les cours du blé, du soya, du maïs ou encore du gaz naturel.

«Récemment, à la veille d'un week-end, le Midwest américain était inondé, et le prix du maïs a bondi parce qu'on attendait encore de la pluie dans les jours suivants. Mais le week-end a été sec et chaud: le prix du maïs s'est effondré», explique M. Garant.

Un hiver doux sera en général synonyme d'une baisse de la consommation d'énergie et du prix du pétrole et du gaz naturel.

À l'inverse, en 2006, une sécheresse en Australie a fait exploser le prix du blé en ruinant les récoltes.

Doit-on espérer s'enrichir en consultant MétéoMédia? «Même si ça s'est amélioré, la météorologie reste une science bien inexacte», tempère M. Garant.