L'entreprise québécoise Biscuits Leclerc continue d'accroître sa clientèle américaine, qui inclut désormais le détaillant géant Target.

L'entreprise québécoise Biscuits Leclerc continue d'accroître sa clientèle américaine, qui inclut désormais le détaillant géant Target.

Et pour soutenir cette croissance, la biscuiterie se dote d'une deuxième usine aux États-Unis, a-t-on confirmé à La Presse Affaires.

Il s'agit d'un investissement qui pourrait atteindre les 35 millions US d'ici trois ans, mais dont la première étape est déjà en voie d'installation.

Cette nouvelle usine américaine de Leclerc -sa sixième au total- sera située près de Knoxville, au Tennessee, dans un parc industriel qui est voisin des frontières des États de la Caroline, de la Virginie et du Kentucky.

C'est aussi un endroit situé au centre de la région est des États-Unis, un marché au potentiel «10 fois plus grand que celui du Canada» pour la principale biscuiterie québécoise.

«Nous aménageons dans une usine désaffectée mais néanmoins toute récente, qui est située à un endroit proche des centres d'approvisionnement de nos principaux clients américains», a expliqué Frédéric Langlois, vice-président, commercialisation, chez Biscuits Leclerc.

Cette deuxième usine américaine de Leclerc -la première a été ouverte en 2002 en Pennsylvanie- doit commencer ses activités de production dans quelques mois, au début de 2009.

L'édifice industriel acheté est en voie de réaménagement, incluant l'ajout de locaux d'entreposage. Suivra l'installation d'une première chaîne de production de craquelins.

En tout, d'ici trois ans, Biscuits Leclerc prévoit exploiter trois chaînes de biscuits et de barres-collation dans sa nouvelle usine américaine.

Elle emploiera alors environ 110 salariés et permettra à l'entreprise de doubler sa capacité de production aux États-Unis.

Toutefois, assure-t-on chez Leclerc, cette expansion industrielle au sud de la frontière ne se fait pas au détriment de ses quatre usines au Canada, trois dans la région de Québec, incluant son siège social, et une autre à Hawkesbury, dans l'est de l'Ontario.

«Notre expérience à date s'est même avérée le contraire d'un transfert de production. L'ouverture d'usines en Ontario et en Pennsylvanie nous a rapprochés de clients importants qui, par la suite, ont demandé plus de produits provenant cette fois de nos usines au Québec», a expliqué M. Langlois.

«Cette diversification géographique fait d'ailleurs partie intégrante de notre stratégie de croissance. Et c'est encore plus pertinent ces temps-ci pour une meilleure gestion de nos coûts de transport.»

Par ailleurs, avec cette deuxième usine aux États-Unis, Biscuits Leclerc prévoit accélérer son atteinte de 50% de ses ventes réalisées au sud de la frontière.

Pour le moment, cette part américaine compte pour environ 40% d'un chiffre d'affaires rendu au-delà des 200 millions.

Depuis 15 ans, alors qu'elle n'avait qu'une usine à Québec, Biscuits Leclerc a quintuplé sa taille, en revenus et en effectifs (550 employés).

Selon Frédéric Langlois, l'entreprise songe déjà à une septième usine combinée à un centre de distribution pour desservir cette fois l'Ouest du continent. «Dans quelques années, si tout va bien. Nous avons déjà identifié quelques endroits dans l'ouest des États-Unis.»