Le malheur des uns -les automobilistes, par exemple- fait généralement le bonheur des autres -cette fois-ci, les sociétés de transports en commun.

Le malheur des uns -les automobilistes, par exemple- fait généralement le bonheur des autres -cette fois-ci, les sociétés de transports en commun.

Aux États-Unis, tandis que les automobilistes maugréent à la pompe, les sociétés de transport en commun font le plein de nouveaux clients.

«Partout où je vais, il y a une hausse importante de la fréquentation des transports en commun au cours des derniers mois. À mon avis, il est clair qu'une partie importante de ces nouveaux utilisateurs sont des gens qui cherchent à ne pas payer 3,50 $ US le gallon d'essence», a dit William Millar, président de l'American Public Transportation Association, au New York Times.

Avec la hausse du prix de l'essence, l'American Public Transportation Association estime que la popularité des transports en commun augmentera de 5% cette année aux États-Unis. Il s'agirait de la hausse la plus importante depuis une décennie. En 2007, la clientèle avait augmenté de 2,1%.

Depuis le début de l'année, la clientèle a augmenté de façon significative dans plusieurs villes américaines, dont Denver (+8% au cours des trois premiers mois), Minneapolis-St. Paul (+16% en avril) et à Miami (+28% en avril).

Au Québec, les sociétés de transport n'ont pas encore mesuré l'impact de la hausse récente du prix de l'essence. La Société de transport de Montréal (STM) a enregistré une hausse de fréquentation de 2,5% au cours des trois premiers mois de l'année.

«Nous osons croire que certaines personnes ont choisi les transports en commun, mais plusieurs autres facteurs doivent être considérés, notamment nos trois nouvelles stations à Laval qui sont entrées en service seulement en 2007», dit Odile Paradis, porte-parole de la STM.

Dans la Vieille Capitale, le réseau de transports en commun a connu une hausse de fréquentation de 5,7% en avril comparativement à la même période en 2007.

«Il y a sûrement des gens parmi nos nouveaux utilisateurs qui ont acheté des billets d'autobus en raison de la hausse du prix de l'essence», dit Claude Lévesque, porte-parole du Réseau de transport de la Capitale.