La Banque Nationale (T.NA) a vendu du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) en les présentant comme des placements sûrs en sachant très bien qu'il n'en était rien.

La Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]] a vendu du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) en les présentant comme des placements sûrs en sachant très bien qu'il n'en était rien.

C'est ce qu'allèguent Transat AT [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]], le Groupe Jean Coutu [[|ticker sym='T.PJC.A'|]], Aéroports de Montréal et le Groupe Pomerleau dans une requête déposée en Cour supérieure de l'Ontario et rendue publique mercredi.

Les requérants reprochent en outre à l'institution montréalaise de leur avoir caché les signes avant-coureurs de la débandade du PCAA, qui remontent selon eux aussi tôt qu'en janvier 2007.

Les transactions sur le PCAA en cause ont été gelées en août 2007 à la suite d'une rupture de liquidités liée à la crise hypothécaire américaine.

Les plaignants vont jusqu'à accuser la Banque Nationale de s'être départie, dès juin 2007, d'une partie du PCAA qu'elle détenait elle-même, puis d'avoir par la suite vendu du PCAA presque identique à certains d'entre eux sans les prévenir des «risques» inhérents à ces placements.

Avec leur requête, Transat et ses alliés veulent empêcher le comité chargé de restructurer le marché canadien du PCAA, présidé par l'avocat torontois Purdy Crawford, de leur retirer leurs droits de poursuite, comme le prévoit le plan déposé le mois dernier.

Les requérants ont acheté collectivement pour plus de 264 M$ de PCAA auprès de la Banque Nationale.

Selon eux, le PCAA a perdu entre 25 et 40% de sa valeur depuis le mois d'août.

Dans un communiqué, la Nationale a réfuté en bloc les allégations des plaignants, assurant qu'elle était «de bonne foi absolue dans ce dossier».

Elle soutient qu'elle est «touchée au même titre que ses clients» par les problèmes du PCAA.