Les prix du pétrole sont repartis à la baisse mardi à New York, les investisseurs étant rappelés à la réalité de la crise économique après la brève euphorie provoquée par les multiples mesures gouvernementales destinées à contrecarrer la crise financière.

Les prix du pétrole sont repartis à la baisse mardi à New York, les investisseurs étant rappelés à la réalité de la crise économique après la brève euphorie provoquée par les multiples mesures gouvernementales destinées à contrecarrer la crise financière.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 78,63 dollars, en baisse de 2,56 dollars par rapport à la clôture de lundi.

Les cours ne sont ainsi pas parvenus à maintenir leur rebond observé la veille.

«Les investisseurs se rappellent que les marchés de l'énergie vont être dominés par la question de la demande», a constaté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, un problème qui avait largement participé à la chute des cours depuis leurs records atteints en juillet.

«Alors que les marchés monétaires pourraient retourner à un semblant de normalité, l'économie générale se dirige toujours, si elle ne s'y trouve pas déjà, vers une récession», a également rappelé Mike Fitzpatrick, de BMO Capital Markets, une réalité que les investisseurs ont subitement prise à nouveau en compte après l'euphorie provoquée par la réponse massive des gouvernements américain et européens à la crise financière.

«Les incertitudes sur les pertes d'emplois et la diminution des revenus vont pousser les consommateurs à rester vigilants sur leurs achats. La demande (de pétrole) a souffert et va continuer de souffrir», a prévenu Mike Fitzpatrick.

Et même si les conditions sur les marchés financiers s'améliorent et que les banques se remettent à prêter de l'argent, «cela prendra du temps avant d'avoir un impact sur le consommateur», a estimé Andy Lipow.

L'état de la demande devrait se refléter dès mercredi dans le rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie.

Thierry Lefrançois, de Natixis, prévoit que les stocks de produits pétroliers s'afficheront encore en hausse, de plus de 7 millions de barils, une «tendance qui devrait accentuer la pression sur les prix du pétrole à court terme, tant que l'Opep ne présente pas une réponse».