Le géant pétrochimique Dow Chemical chambarde son usine de Varennes en banlieue de Montréal, avec des conséquences à la fois positives et négatives.

Le géant pétrochimique Dow Chemical chambarde son usine de Varennes en banlieue de Montréal, avec des conséquences à la fois positives et négatives.

Le négatif: Dow a décidé d'y cesser la production de composés industriels de latex pour les fabricants de papiers fins d'imprimerie et de couvre-planchers.

Cette fermeture programmée pour la fin de cette année provoquera la perte d'une vingtaine d'emplois.

Quant au côté positif, Dow Chemical investit une quarantaine de millions de dollars dans son usine de Varennes pour y doubler presque la capacité de production de panneaux isolants de styromousse.

Cette expansion ajoutera peu d'emplois à la vingtaine que compte déjà cette portion du complexe de Dow, a admis son directeur, Sal Romito, en entretien avec La Presse Affaires.

Toutefois, cette expansion consolide le positionnement de l'usine de Varennes dans le marché de la construction de tout l'est du Canada, en Ontario et les États américains voisins.

Dow Chemical a d'ailleurs choisi de fermer une usine de panneaux de styromousse à Toronto et d'en transférer la production à son usine de Varennes, après l'agrandissement.

Selon Sal Romito, «c'est moins coûteux et donc plus rentable pour Dow d'agrandir son usine de Varennes, où il y avait de l'espace disponible, plutôt que de conserver cette autre usine à Toronto"»

Par ailleurs, cet investissement de Dow dans sa capacité de production de panneaux de styromousse à Varennes comporte un gain environnemental.

De nouveaux équipements permettront d'éliminer l'usage de gaz émulsifiants à base de C.F.C., qui sont très dommageables pour la couche d'ozone.

«C'était nécessaire pour se conformer aux objectifs du protocole de Montréal», a souligné M. Romito.

Dow Chemical produit des panneaux de styromousse à Varennes depuis 1969. Elle y avait ajouté la production de composés industriels de latex en 1981, mais qui aura finalement duré 27 ans.

Ailleurs à Varennes, Dow Chemical est coactionnaire avec la société d'État québécoise SGF de l'usine Pétromont, qui vient de cesser ses activités.

Mais selon Sal Romito, il n'y avait pas de relation d'affaires entre Pétromont et l'usine de Dow à Varennes, au-delà de leur parenté corporative.