Alors que des milliers de jeunes de l'Outaouais n'ont pas d'emploi et que les entreprises de la région déplorent une pénurie de main-d'oeuvre, un nouveau programme du gouvernement du Québec cherche à tisser les liens entre les deux groupes à travers des stages de quatre semaines.

Alors que des milliers de jeunes de l'Outaouais n'ont pas d'emploi et que les entreprises de la région déplorent une pénurie de main-d'oeuvre, un nouveau programme du gouvernement du Québec cherche à tisser les liens entre les deux groupes à travers des stages de quatre semaines.

Le projet Découvrir, lancé en Outaouais hier par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, est destiné aux jeunes de moins de 25 ans qui sont sans travail et sans projet de carrière structurant. "Nous souhaitons initier chez les jeunes l'ambition de retourner à l'école ou au travail en leur faisant découvrir un métier, une profession qui pourrait les motiver", a déclaré M. Hamad, qui a rappelé que, dans la région seulement, 1300 jeunes étaient prestataires de l'aide sociale sans avoir de contraintes sévères à l'emploi.

"Le gouvernement et les entreprises ont une responsabilité partagée en vue d'assurer l'accessibilité des jeunes au marché du travail, a-t-il ajouté. Le succès de ce projet repose sur la mobilisation des entreprises, lesquelles permettront de faire découvrir à un jeune un métier ou une profession."

Le programme a déjà suscité un grand intérêt de la communauté d'affaires de l'Outaouais. Une quinzaine d'entreprises ont déjà signé un protocole d'entente pour recevoir des stagiaires et plusieurs autres ont manifesté leur intérêt. L'objectif de 150 stages sur trois ans fixé pour le programme a d'ailleurs déjà été surpassé, 168 stages étant disponibles actuellement.

Remède à la pénurie

"On vit une pénurie de main-d'oeuvre dans la région et ce programme nous permettra d'aller chercher une main-d'oeuvre qui n'était pas nécessairement accessible, a indiqué la présidente de la Chambre de commerce de Gatineau, Andrée Pelletier. C'est un coup de main que nous donnons à notre relève et en même temps ça permet aux entreprises de découvrir des employés."

L'adhésion au stage se fera sur une base volontaire. Une première sélection de participants sera effectuée par les centres locaux d'emploi et le jeune choisira parmi la banque de stages celui qui correspond le plus à ses intérêts.

Au terme du stage, si l'entreprise est intéressée à embaucher son stagiaire, elle pourrait recevoir une subvention salariale d'Emploi-Québec. Les jeunes qui découvriraient un métier et voudraient entreprendre une nouvelle formation seront également admissibles à différents programmes d'aide financière, en fonction de leur situation.

cdube@ledroit.com