Malgré les hoquets récents de l'économie américaine, la firme minière Iron Ore du Canada (IOC) a donné hier le feu vert à un investissement de 225 millions de dollars pour augmenter sa capacité de production de minerai de fer.

Malgré les hoquets récents de l'économie américaine, la firme minière Iron Ore du Canada (IOC) a donné hier le feu vert à un investissement de 225 millions de dollars pour augmenter sa capacité de production de minerai de fer.

La firme, dont le siège social canadien est à Montréal, estime que la conjoncture mondiale demeure assez favorable pour procéder à la deuxième phase d'un plan d'expansion lancé en mars dernier (avec un premier investissement de 500 millions) et qui vise à augmenter de 50% sa capacité d'ici 2011 (soit 26 millions de tonnes de minerai de fer concentré par année).

Une somme supplémentaire de 75 millions, annoncée hier, sera dépensée pour étudier l'opportunité d'une éventuelle phase III, qui pourrait amener dans l'avenir 200 millions de plus en investissements.

L'essentiel des sommes allouées depuis mars et à venir profitent à Labrador City, où IOC exploite la mine de fer elle-même, un concentreur et une usine de bouletage. Environ 200 employés s'ajouteront aux effectifs actuels de 1650 à Labrador City.

L'usine de bouletage de Sept-Îles, fermée il y a plusieurs années, le restera dans l'avenir prévisible, a dit hier le porte-parole Michel Filion. Lors de la phase I, en mars, entre 75 et 100 millions avaient été dépensés au Québec, sur le réseau ferroviaire qui mène de Labrador City au port de Sept-Îles, où IOC emploie près de 500 personnes, a ajouté M. Filion.

IOC est une filiale à 59% du groupe minier britannique Rio Tinto, qui possède aussi Alcan.

Cette décision confirme «le niveau de confiance dans les conditions du marché à long terme» du minerai de fer, a dit hier par communiqué Sam Walsh, président du conseil d'IOC et chef de la direction de Rio Tinto Iron Ore. «Le marché du minerai de fer demeure solide», a-t-il poursuivi,

Les dépenses annoncées hier feront passer la capacité annuelle d'IOC, pour ce qui est du concentré de minerai de fer, de 18 millions de tonnes à 22,5 millions de tonnes.