Wells Fargo & Company (WFC), souvent perçue comme la banque américaine à la gestion la plus prudente, a enregistré un profit en baisse mais supérieur aux attentes au deuxième trimestre.

Wells Fargo & Company [[|ticker sym='WFC'|]], souvent perçue comme la banque américaine à la gestion la plus prudente, a enregistré un profit en baisse mais supérieur aux attentes au deuxième trimestre.

Et ce malgré de lourdes provisions.

Le bénéfice net s'affiche à 1,75 G$ US, en baisse de 23% par rapport à la même période de 2007. Par action, le bénéfice atteint 53 cents, soit mieux que les prévisions des analystes, qui tablaient sur 50 cents.

La baisse du bénéfice par rapport à la même période de 2007 est principalement attribuable à des provisions pour créances douteuses de 3 G$.

Le total des prêts faisant l'objet d'un retard de versement de plus de 90 jours a notamment progressé de 9% par rapport au premier trimestre, même s'il reste modeste lorsqu'on le rapporte à l'ensemble du portefeuille de prêts (environ 1,8%).

Néanmoins, la banque a tiré profit de sa prudence, principalement en matière d'allocation de crédit, qui lui a notamment permis d'augmenter le niveau de ses fonds propres par rapport à ses engagements sans avoir recours à une augmentation de capital.

À l'heure où la tendance est au durcissement des conditions de crédit, Wells Fargo a vu son portefeuille de prêts augmenter de 4% par rapport au trimestre précédent et de 18% sur un an.

L'activité a été particulièrement soutenue dans le secteur des prêts aux entreprises, dont le portefeuille a progressé de 27% sur un an.

«Nous prêtons à des clients solvables et à des entreprises, mais continuons à nous dégager, à limiter nos engagements ou à changer nos tarifs sur les segments d'activité à plus haut risque ou à plus faible rendement», a expliqué le directeur financier, Howard Atkins.

«Wells Fargo a encore pris de la valeur ce trimestre, dans une période où beaucoup, dans notre industrie, s'attachent principalement à réparer leurs sociétés plutôt qu'à les faire croître», a ajouté M. Atkins.

Autre signe de sa gestion saine, la banque n'a pas fait mention de dépréciations d'actifs et a annoncé un relèvement de 10% de son dividende à compter du troisième trimestre, lequel passera de 31 à 34 cents.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est en hausse de 16% à 11,45 G$ US.

Outre l'allocation de crédit, Wells Fargo a également profité du dynamisme de son activité de gestion d'actifs, dont le bénéfice net a progressé de 29% sur la période.

Le marché réagissait avec enthousiasme à la publication, l'action Wells Fargo gagnant 10,34% mercredi dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de la Bourse de New York.