Par un drôle de hasard, Bombardier (T.BBD.B) et son concurrent direct Embraer ont eux la même idée pour ouvrir le salon aéronautique de Farnborough lundi: ils ont réquisitionné les services de pilotes de Formule 1.

Par un drôle de hasard, Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] et son concurrent direct Embraer ont eux la même idée pour ouvrir le salon aéronautique de Farnborough lundi: ils ont réquisitionné les services de pilotes de Formule 1.

Le populaire pilote anglais Lewis Hamilton est venu prêter main forte à Bombardier, tandis que la haute direction du constructeur brésilien Embraer s'est affichée avec le triple champion du monde Niki Lauda.

Si Bombardier a organisé l'événement le plus spectaculaire - une pétaradante course entre la McLaren de Hamilton et un de ses avions -, Embraer a fait de bonnes affaires.

L'ex-pilote autrichien reconverti dans le transport aérien a acheté cinq appareils brésiliens et a pris des options sur cinq autres pour un total potentiel de 375 M$ US.

Alors que le petit monde de l'aéronautique était en ébullition après l'annonce du lancement de la CSeries de Bombardier, le constructeur brésilien a été forcé de commenter le sujet.

Compte-t-il lancer une nouvelle famille d'avions pour concurrencer Bombardier dans le créneau de 100-149 passagers? «Nous n'allons pas prendre de décision irrationnelle pour réagir à la compétition», a répliqué Mauro Kern, vice-président directeur d'Embraer, flanqué de Niki Lauda.

«Nous allons par contre suivre les développements de près. Nous allons regarder comment le prix du pétrole évolue et suivre les développements de la technologie pour être capable de prendre à moyen terme une décision sur une famille d'avions de taille moyenne», a-t-il poursuivi.

Si le constructeur québécois n'avait pas d'annonces à faire lundi, il s'est par contre félicité de l'importance de la couverture médiatique de la presse spécialisée pour le lancement des appareils de la CSeries. Les trois magazines quotidiens qui sont publiés durant le salon et qui servent de bible aux participants ont tous fait leur une avec le sujet lors de la première journée.

«On ne pouvait pas demander mieux», a reconnu le porte-parole de Bombardier, Marc Duchesne, alors que Lewis Hamilton signait des autographes entre sa McLaren et un avion d'affaires de Bombardier.

Bien que l'association avec le pilote McLaren coûte une petite fortune à Bombardier - McLaren obtient de nombreuses heures de vol en jet privé en échange -, le constructeur québécois n'a pas tort de croire que cela génère de la publicité. Les flashs crépitaient follement autour de Hamilton après la «course» entre le pilote et un Learjet de Bombardier.

Mieux, en cours de journée, le clip de la course et une entrevue avec le pilote de Formule 1 étaient devenus l'extrait le plus regardé sur le très consulté site Web de la BBC. Le hic? Questionné à savoir s'il aimerait avoir un des jets de Bombardier, Lewis Hamilton a répondu: «Hum, je préfère plutôt garder l'argent que j'ai...»