C'est comme si tout l'effectif de Goldman Sachs Group et de Morgan Stanley avait disparu en moins d'un an.

C'est comme si tout l'effectif de Goldman Sachs Group et de Morgan Stanley avait disparu en moins d'un an.

De Tokyo jusqu'à New York en passant par Londres, les sociétés financières ont annoncé leur intention d'éliminer plus de 83 000 emplois depuis juillet dernier tandis que les bassins de revenus et de rémunérations se sont évaporés, selon des données compilées par Bloomberg.

Le nombre de licenciements va de 90, ou 0,1% de l'effectif total de HBOS, de Londres, à environ 9160, ou 66% de l'effectif, chez Bear Stearns, qui est racheté par JP Morgan Chase&Co.

Les suppressions d'emplois ont touché jusqu'à présent 3,3% des employés de 28 firmes qui sabrent leurs effectifs.

C'est beaucoup moins que les coupes effectuées de l'an 2000 à 2003, période de déprime du marché au cours de laquelle 17% des emplois dans les banques et les firmes de courtage de New York avaient été éliminés, démontrent des données du Bureau of Labor Statistics.

Mais étant donné les pertes records subies au cours de la dernière année (les banques et les firmes de courtage ont inscrit des pertes sur crédit et des dépréciations de 383 milliardsUS), certains stratèges et vétérans de l'industrie prédisent que le nombre de licenciements va augmenter.

«Je dirais qu'il y en aura probablement d'autres», lance Sanford Weill, président honoraire de Citigroup, qui a travaillé pendant 53 ans à Wall Street. «Je crois que la situation est plus difficile que lors de la dernière baisse du marché», ajoute M. Weill, 75 ans.

Citigroup durement touchée

Citigroup, de New York, première banque américaine sur le plan des actifs, a annoncé la suppression de 15 900 emplois à l'échelle mondiale, soit environ 4% de son effectif.

Ces coupes ont affecté des postes aussi variés que ceux de banquiers spécialisés dans le domaine de la biotechnologie, de conseillers fiscaux et des courtiers en titres de dette en Amérique latine.

En résumé, ce ne sont pas seulement les vendeurs d'hypothèques et les négociateurs de titres de crédit qui sont affectés parce que la baisse des revenus s'est étendue à des domaines autres que les titres de revenu fixe.

C'est à New York et à Londres, les plus grands centres financiers du monde, que les suppressions d'emplois sont les plus nombreuses alors que l'embauche croît sur des marchés émergents comme Dubaï et la Chine.