L'Opep a décidé d'éliminer son «énorme» excès de production pour éviter «une baisse brutale des prix», a expliqué son secrétaire général, Abdallah el-Badri, lors d'une conférence de presse mercredi au siège de l'organisation à Vienne.

L'Opep a décidé d'éliminer son «énorme» excès de production pour éviter «une baisse brutale des prix», a expliqué son secrétaire général, Abdallah el-Badri, lors d'une conférence de presse mercredi au siège de l'organisation à Vienne.

Lors d'une réunion nocturne la veille, au moment où les prix du pétrole brut retombaient sous la barre symbolique des 100 $, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) «s'est concentrée sur son intérêt et celui de ses membres», et a décidé d'éliminer son «énorme» excédent de production, a-t-il expliqué.

M. El-Badri a affirmé que les débats entre pays n'avaient pas été «vraiment tendus», alors que les déclarations contradictoires des ministres, notamment ceux des pays du Golfe comparées à ceux de l'Iran et du Venezuela, laissaient entendre que l'organisation était divisée.

Le surplus de production des pays dépassant leur quota officiel, provoqué essentiellement par l'Arabie saoudite, atteignait «900.000 barils par jour en juillet», a détaillé M. El-Badri.

Cela représente un excédent net de 520 000 barils par jour pour l'ensemble des 12 membres de l'Opep soumis à un quota.

Cet excédent sera éliminé dans les quarante jours comme s'y sont engagés les membres de l'Opep dans la nuit de mardi à mercredi. Selon le communiqué de leur réunion ils se sont engagés à «respecter strictement leur allocation de production».

L'Opep a refusé de détailler la manière dont cette réduction allait être répartie entre pays, mais l'Arabie saoudite, qui produisait à elle seule environ 600 000 barils de plus que son quota en juillet, devrait être la première concernée.