Le CRTC recommande de diviser le financement du Fonds canadien de télévision en deux volets, l'un privé et l'autre public.

Le CRTC recommande de diviser le financement du Fonds canadien de télévision en deux volets, l'un privé et l'autre public.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a rendu sa décision à ce sujet, jeudi, après avoir entendu les parties intéressées en février dernier.

Une crise avait éclaté en 2007, après que les câblodistributeurs Shaw et Vidéotron eurent temporairement suspendu leur contribution au Fonds canadien de télévision, mécontents qu'ils étaient de sa gouvernance et de son mode de fonctionnement.

Le Fonds canadien de télévision est alimenté par deux sources de financement, soit environ 120 M$ du gouvernement fédéral et 150 M$ provenant des entreprises privées du câble et du satellite. Il redistribue ensuite ces sommes aux télédiffuseurs, leur permettant ainsi de financer la production d'émissions canadiennes.

Le Fonds est nanti, pour l'exercice 2008-2009, d'une enveloppe de 275 M$.

Dans son rapport rendu public jeudi, le CRTC recommande d'instituer deux volets au financement, privé et public, et ce non seulement pour les critères de sélection des émissions, mais aussi pour les sources de financement.

Ainsi, le volet privé serait financé par les entreprises privées du câble et du satellite. Ce volet serait axé sur le succès d'écoute.

Le volet public serait financé le ministère du Patrimoine canadien pour des émissions qui visent davantage la promotion de la culture. Y auraient accès Radio-Canada, les télévisions éducatives et sans but lucratif.