En raison des prix des aliments et de l'énergie, le taux d'inflation a progressé plus vite que prévu aux États-Unis en janvier.

En raison des prix des aliments et de l'énergie, le taux d'inflation a progressé plus vite que prévu aux États-Unis en janvier.

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% comparativement à décembre.

Le consensus des analystes prévoyait plutôt une hausse de 0,3%.

Selon les chiffres publiés mercredi matin par le département du Travail, les prix excluant l'énergie et l'alimentation ont augmenté de 0,3%.

Cette donnée souvent baptisée l'«inflation de base» - couramment utilisée par les banques centrales - est aussi plus élevée que prévu. Les analystes croyaient que les prix excluant l'énergie et l'alimentation monteraient de 0,2%.

Poussée vers le haut notamment par les prix de l'habillement et des soins médicaux, cette accélération de l'inflation de base est la plus forte depuis juin 2006.

Calculée sur une année entière, la hausse des prix a atteint 4,3% pour l'indice général en janvier et 2,5% pour l'indice de base.

L'énergie et les aliments chers

Les données révèlent aussi que les prix exclus de l'indice de base en raison de leur volatilité se sont avérés... volatiles, justement.

Les prix de l'énergie et de l'alimentation ont crû de 0,7% chacun en janvier, après des hausses respectives de 1,7% et 0,1% en décembre.

L'énergie se trouve parmi les facteurs qui mettent les consommateurs américains sous pression depuis quelques mois. Si la croissance des prix ralentit quelque peu, elle demeure importante.

Pour sa part, l'alimentation devient de plus en plus chère, un phénomène parfois baptisé «agflation» (pour agricultural inflation) connu par une bonne partie du monde, qui est aux prises avec les prix des céréales et autres produits de base.

Les ménages durement frappés

«Les ménages américains se font frapper à gauche, à droite et au centre, réagit Stéfane Marion, économiste en chef adjoint à la Financière Banque Nationale dans une note matinale aux investisseurs.

«Comme si les prix en baisse des maisons et la détérioration du marché du travail n'étaient pas assez, dit M. Marion, une inflation plus élevée en janvier gruge encore leur pouvoir d'achat.»

L'économiste souligne qu'en janvier, la moyenne réelle des salaires horaires américains a diminué de 1,1%, le pire rendement en deux ans.

«À l'époque, enchaîne M. Marion, les propriétaires de maisons pouvaient pallier à la perte de pouvoir d'achat en tirant de l'argent de la hausse des prix des propriétés.»

«Étant donné que cette option n'est plus viable, poursuit-il, une baisse dans les salaires réels pourrait avoir un impact plus important sur la croissance des dépenses.»