L'équipe d'analystes de la Banque du Canada est sérieusement critiquée par un groupe d'économistes américains, qui fait notamment état dans un rapport qu'elle mène des recherches impertinentes.

L'équipe d'analystes de la Banque du Canada est sérieusement critiquée par un groupe d'économistes américains, qui fait notamment état dans un rapport qu'elle mène des recherches impertinentes.

Le rapport, qui a été commandé par la Banque du Canada elle-même et que le Globe and Mail a consulté, ajoute que ses 42 analystes sont mal dirigés et sous-payés.

Son principal auteur, Martin Eichenbaum, qui enseigne l'économie à l'Université Northwestern, en Illinois, affirme que les politiques mises de l'avant par la Banque du Canada ne peuvent être tout à fait correctes si elles n'ont pas été édictées par une équipe d'analystes de premier plan.

M. Eichenbaum reconnaît que la banque centrale canadienne tente de s'améliorer, mais il ajoute son équipe de chercheurs n'est pas aussi bonne qu'elle devrait l'être.

L'une des raisons, à son avis, est la rémunération insuffisante pour attirer des économistes de haut rang. Le salaire annuel d'un analyste de la Banque du Canada qui détient un doctorat en économie est d'environ 90 000 $, ce qui la rend incapable d'arracher aux universités canadiennes et au secteur privé les meilleurs candidats.

Le professeur Eichenbaum déplore que le Canada soit bien connu pour son manque de magnanimité à l'égard de ses experts économiques.

D'autre part, les statistiques fournies par la Banque du Canada indiquent que bien qu'elle dispose de l'une des plus nombreuses équipes de chercheurs des 12 pays possédant des banques centrales de taille moyenne, son ratio de publications par analyste est l'un des pires, la France étant au dernier rang.