Les résultats financiers des banques canadiennes sont moins éclatants depuis le début de la crise du crédit aux États-Unis, l'été dernier, et même si une année s'est écoulée, des analystes laissent entendre que les derniers résultats trimestriels montreront qu'il demeure sage pour le moment de se tenir à l'écart des actions du secteur financier.

Les résultats financiers des banques canadiennes sont moins éclatants depuis le début de la crise du crédit aux États-Unis, l'été dernier, et même si une année s'est écoulée, des analystes laissent entendre que les derniers résultats trimestriels montreront qu'il demeure sage pour le moment de se tenir à l'écart des actions du secteur financier.

«Peut-être qu'en octobre ou en novembre, vous aurez l'occasion de vous tremper à nouveau les orteils dans l'eau», a affirmé John Stephenson, gestionnaire de portefeuilles chez First Asset Funds.

«Il s'agit de grandes sociétés, elles l'ont toujours été et le seront toujours», a-t-il ajouté.

Les grandes banques rendent publics leurs résultats financiers, cette semaine, la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] et la Banque de Montréal devant lancer le bal mardi.

Dans l'ensemble, les profits des banques pourraient être en baisse d'en moyenne neuf pour cent, soit leur plus importante chute depuis plus de cinq ans, selon un rapport d'André-Philippe Hardy, de RBC Marchés des capitaux.

Les grandes banques ont perdu de leur lustre lors des récents trimestres, alors que des bénéfices nets records ont laissé la place à de troubles perspectives, conséquence de milliards de dollars de dépréciations.

Alors que les problèmes persistent, les résultats bancaires paraissent particulièrement sombres lorsque comparés à ceux enregistrés en 2006 et au début de l'année suivante.

«La comparaison sera difficile parce que le troisième trimestre de 2007 n'avait pas vraiment souffert de la crise du crédit. Nous tirions encore profit des marchés des capitaux et de choses comme ça», a observé Craig Fehr, analyste des services financiers au sein d'Edward Jones, à St. Louis.

La plus grande perdante de la crise du crédit a été la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]], qui a subi des pertes de plusieurs milliards de dollars depuis l'automne dernier, et dont les résultats seront connus mercredi.

La Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]]dévoilera ses résultats jeudi, tout comme la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]].

En dépit de la situation, l'analyste Darko Mihelic, de Marchés mondiaux CIBC, affirme ne pas paniquer au sujet des résultats à venir.

«Je ne crois pas que ce sera aussi pire que pas mal de gens le pensent», a-t-il indiqué, disant s'attendre à une baisse de huit pour cent des bénéfices nets, d'une année à l'autre.