Un ralentissement de l'économie, une poussée inflationniste nourrie par les prix de l'énergie et des taux d'intérêt élevés vont influencer de «larges pans de la Bourse» jusqu'en 2009.

Un ralentissement de l'économie, une poussée inflationniste nourrie par les prix de l'énergie et des taux d'intérêt élevés vont influencer de «larges pans de la Bourse» jusqu'en 2009.

C'est pourquoi Jeff Rubin, économiste en chef de CIBC Marchés mondiaux, abaisse sa cible du TSX de 16 200 points à 15 250 points jusqu'à la fin de l'année 2008.

À l'heure actuelle, le TSX pointe à un peu plus de 14 000 points. C'est donc dire que M. Rubin ne voit pas d'augmentation significative de l'indice vedette de la Bourse.

Selon M. Rubin, les titres des compagnies aériennes et ceux du secteur automobile subiront les «coups les plus durs».

Pour la Bourse de croissance, CIBC abaisse également sa cible de 15 200 à 14 300 points.

La hausse des taux d'intérêt aux États-Unis, jumelée avec un coût élevé du carburant et la baisse du prix des maisons «va donner un coup fatal aux espoirs de voir un rebond de la croissance américaine», souligne l'économiste.

«L'économie aux États-Unis continuera encore un certain temps d'évoluer sur une ligne entre la croissance et la récession. Cela aura un impact au nord de la frontière», poursuit M. Rubin dans une note.

Jeff Rubin souligne que le TSX a grimpé de près de 20 points en 2008 malgré la baisse ou la stagnation de la plupart des secteurs.

La raison est évidemment la bonne tenue du secteur de l'énergie. Et cela devrait continuer, ajoute M. Rubin.

Du coup, celui-ci a révisé sa cible des cours du pétrole. Le baril de West Texas Intermediate devrait se situer à une moyenne de 150 $ le baril en 2009 et à 200 $ en 2010.

«Les prix pourraient avoisiner ces niveaux plus tôt si les installations de production sont fortement touchées pendant l'actuelle saison des ouragans dans le golfe du Mexique», a ajouté M. Rubin.