C'est déjà fini pour Crocs (CROX) à Québec.

C'est déjà fini pour Crocs [[|ticker sym='CROX'|]] à Québec.

L'usine du quartier Saint-Malo a arrêté sa production des fameuses sandales, jeudi matin.

Pourtant, lors de l'annonce de la fermeture, Crocs avait signifié que la production cesserait dans un intervalle de quatre à 16 semaines.

Environ 500 employés sont touchés. Ceux-ci ont appris la nouvelle par leur contremaître.

Le personnel recevra une indemnité équivalente à 15 semaines de travail.

Toutefois, souligne le syndicat, une partie de l'usine demeurera en opération, celle qui fabrique notamment des bancs de kayak et des roues de tricycle. Une cinquantaine d'employés vont donc continuer de travailler à l'usine Création Foam.

Il s'agit d'une décision précipitée qui serait peut-être la conséquence des commentaires de Raymond Bachand, ministre du Développement économique.

Celui-ci avait indiqué que la décision de la direction de l'entreprise du Colorado était du «capitalisme sauvage».

C'est ce que laisse entendre Stéphane Lacroix, directeur des communications chez Teamsters.

«On se demande à quel point la sortie de M. Bachand a pu précipiter les événements», souligne-t-il.

Toutefois, M. Lacroix souligne que le cercle médiatique entourant la fermeture a également pu jouer dans la balance.

Le syndicat indique également une autre possible raison: une rencontre entre la direction de l'usine de Québec et celle du bureau chef qui s'est déroulée dans la semaine «se serait bien mal passée», dit-il.

Plan de relance

Mercredi soir, la direction de l'usine avait annoncé la fermeture définitive de son quart de travail du soir.

Le syndicat des Teamsters qui représente les employés de Crocs indiquait, hier, que des rencontres étaient prévues ce jeudi matin pour trouver «des pistes de solutions» en vue d'une relance de l'usine.

En entrevue avec LaPresseAffaires.com, M. Lacroix s'est dit déterminé à garder l'usine ouverte «avec ou sans Crocs».

Il invite notamment le maire de Québec, Régis Labeaume, a s'asseoir avec la direction locale et le bureau chef de Crocs afin de sauver l'usine.

D'ailleurs, le syndicat se dit «très déçu» de la position du maire du Québec, lui qui «préfère reconstruire son Manège militaire» que d'aider les travailleurs de Crocs, lance M. Lacroix.

Des employés sous le choc

Sur les ondes de RDI, plusieurs employés sont sortis de la bâtisse sous le choc.

«On va essayer de se retrouver un autre job», a dit une jeune femme en pleurant.

Un autre travailleur était positif face à la situation.

«Je vais faire comme tout le monde, je vais me trouver un autre emploi. Tout le monde veut nous employer», a-t-il dit.

Le ministre de l'Emploi, Sam Hamad, est allé rencontrer les employés, jeudi matin.

Celui-ci a lancé une «vaste opération» en vue de créer une mobilisation dans la région de Québec pour sauver ces emplois, indique l'attaché de presse du ministre, Alexandre Boucher.

Des mesures spéciales d'Emploi-Québec sont mises de l'avant pour recevoir des appels des travailleurs.