La décision du gouvernement chinois d'augmenter le coût du carburant d'environ 18 % risque de n'avoir qu'un impact minime sur l'appétit insatiable du pays pour l'énergie, préviennent certains experts.

La décision du gouvernement chinois d'augmenter le coût du carburant d'environ 18 % risque de n'avoir qu'un impact minime sur l'appétit insatiable du pays pour l'énergie, préviennent certains experts.

L'économie chinoise est en pleine expansion, disent-ils, et la population profite d'une hausse des salaires pour se procurer des biens de luxe comme des voitures et des climatisateurs.

De plus, la consommation d'énergie par habitant demeure nettement inférieure à celle de l'Occident.

À Shanghai, un litre d'essence à la pompe coûtait environ 98 cents CAN vendredi.

La hausse de prix décrétée par le gouvernement pourrait toutefois inciter les raffineries à augmenter leur production d'essence et d'autres produits raffinés, soulageant ainsi en partie la pénurie chronique de carburant dont souffre le pays.

Les raffineries avaient réduit leur production, affirmant qu'elles perdaient de l'argent en raison de l'écart énorme entre les cours du brut sur les places internationales et les prix au détail décidés par le gouvernement.

Un économiste de la firme UBS Securities, Wang Tao, a toutefois prévenu vendredi qu'il ne faut pas s'attendre à voir les importations chinoises de pétrole chuter à court terme.

Ainsi, la Chine a importé 59,8 millions de barils de pétrole pendant la période janvier-avril, soit 10% de plus que l'an dernier.

Ses importations d'essence se sont multipliées par 20, passant à 554 000 tonnes en janvier-mai, et celles de diésel par neuf, à 2,9 millions de tonnes.

D'autres analystes croient que les marchés ont réagit de manière démesurée à l'annonce de jeudi, et que certains spéculateurs sont maintenant partis à la chasse aux aubaines.