Lorsque le Tribunal canadien du commerce a décidé de reconduire les tarifs antidumping sur les vélos chinois et taïwanais, en décembre, 250 Québécois ont poussé un soupir de soulagement.

Lorsque le Tribunal canadien du commerce a décidé de reconduire les tarifs antidumping sur les vélos chinois et taïwanais, en décembre, 250 Québécois ont poussé un soupir de soulagement.

Ces Québécois, ce sont les employés de l'usine de Raleigh à Waterloo, en Estrie. Raleigh est une filiale d'un groupe britannique établie en Ontario qui continue envers et contre tous de fabriquer au Québec des bicyclettes à bas prix - entre 100$ et 300$. Et de manufacturer 80% de ses cadres sur place, résistant à la tendance qui veut qu'on les importe massivement d'Asie.

David Edwards, vice-président à l'administration de l'usine, avoue qu'il aurait eu chaud si les tarifs sur les produits asiatiques n'avaient pas été reconduits.

"Ça aurait mis la compagnie dans une situation très précaire et difficile, c'est sûr", avoue celui qui dit voir l'avenir "un an à la fois".

Impossible de moderniser davantage

Raleigh a bien pensé moderniser son usine pour augmenter sa compétitivité mais c'est impossible. "Tout est déjà modernisé à la limite. On a dépensé plus de 8 millions dans les 10 dernières années", dit M. Edwards.

L'homme admet qu'il devra peut-être se résoudre un jour à importer davantage de cadres de Chine. Mais il ne s'avoue pas encore vaincu.

"Ça fait 10 ans que tout le monde dit que Raleigh est sur le point de disparaître. Gardez en tête qu'on a été la seule compagnie à investir de l'argent pour se battre pour les droits antidumping en 2007. Ça montre que notre intention et celle de nos propriétaires est claire: garder l'usine ouverte le plus longtemps possible."