Le marché boursier américain est présentement le plus volatil en 70 ans, selon une étude de Standard&Poor's portant sur les fluctuations quotidiennes des prix des titres qui composent l'indice Standard&Poor's500.

Le marché boursier américain est présentement le plus volatil en 70 ans, selon une étude de Standard&Poor's portant sur les fluctuations quotidiennes des prix des titres qui composent l'indice Standard&Poor's500.

Cet indice de référence des actions américaines a évolué à la hausse ou à la baisse dans une proportion de 1% ou plus 28 jours cette année.

C'est 52% des séances boursières jusqu'à présent, soit la plus grande proportion depuis 1938, précise Howard Silverblatt, analyste principal de l'indice S&P500.

Jusqu'à mercredi dernier, l'indice S&P500 avait perdu 12% de sa valeur en 2008 à la suite des pertes bancaires de 195 milliards US liées aux prêts hypothécaires à risque.

«L'énorme incertitude qui règne sur les marchés se traduit par de la volatilité», explique M. Silverblatt, de New York.

«Chacun réagit à des événements de chaque jour plutôt que de considérer les tendances à long terme», ajoute-t-il.

En 1938, l'année la plus volatile depuis la création de l'indice en 1928, le S&P500 a grimpé ou baissé d'au moins 1% pendant 57% des jours de séance, selon l'analyse de M. Silverblatt. L'indice avait progressé de 25% cette année-là.

Les prix des options, qui augmentent lorsque les investisseurs prévoient des fluctuations plus importantes des prix des actions, ont crû cette année.

L'indice de volatilité du Chicago Board Options Exchange, soit la mesure des prix des contrats liés à l'indice S&P500, a été de 26,15 en moyenne.

C'est 49% de plus que le niveau de 2007. Lundi dernier, cet indice a clôturé à 32,24, un sommet de cinq ans.

En 2002, lorsque les actions américaines ont touché le plancher après l'effondrement survenu en mars 2000, les fluctuations de 1% du S&P500 sont survenues 50% du temps, précise M. Silverblatt.

Cette proportion a chuté à 12% en 2006 et à 13% au cours de la première moitié de l'an dernier. Toutefois, elle a grimpé à 39% pendant la deuxième moitié de 2007.

«La saison de divulgation des résultats des entreprises qui s'en vient est susceptible d'ajouter à la volatilité, indique M. Silverblatt. Les estimations touchant les bénéfices présentent un écart inhabituel étant donné la grande proximité de la fin du trimestre.»