En raison de la restructuration du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) qui pourrait encore tarder jusqu'à la mi-janvier, le voyagiste Transat A.T. (T.TRZ.B) a conclu avec le Fonds de solidarité de la FTQ un financement spécial de 60 millions de dollars.

En raison de la restructuration du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) qui pourrait encore tarder jusqu'à la mi-janvier, le voyagiste Transat A.T. [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]] a conclu avec le Fonds de solidarité de la FTQ un financement spécial de 60 millions de dollars.

Transat en a fait l'annonce hier, au lendemain du dévoilement de résultats trimestriels pourtant très rassurants, avec des revenus en hausse de 16,2%.

Transat n'entend toutefois pas utiliser le crédit à court terme. «C'est une mesure de prudence dans les conditions de marché actuelles», a expliqué à La Presse Affaires François Laurin, vice-président, finance et administration, et chef de la direction financière.

Tout en notant l'incertitude du marché du crédit, M. Laurin rappelle qu'une partie du financement de Transat dépend du comité Crawford, responsable de la restructuration du papier commercial. Or, le dossier traîne, et toutes les ficelles du plan de restructuration ne sont pas attachées.

En attendant, Transat, qui avait acheté pour 143,5 millions de dollars de PCAA, ne peut toujours pas monnayer son investissement, bloqué depuis août 2007.

«La restructuration tardant à se mettre en place, on voulait une mesure de prudence additionnelle pour avoir accès à des capacités financières, des liquidités négociées d'avance, ajoute M. Laurin. C'est une gestion prudente et conservatrice de la part de l'entreprise.»

Depuis le début de la crise du PCAA, Transat a déclaré une dévaluation de 56,9 millions, avant impôts.

Le crédit consenti par le Fonds de solidarité, qui prend la forme d'une convention de financement non garantie, est potentiellement accessible jusqu'en 2012. Le Fonds est un des principaux actionnaires de Transat, avec 11,6% des actions.