Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a annoncé lundi qu'il allait supprimer plus de 3000 emplois dans le monde et averti qu'il n'atteindra pas son objectif de résultat d'exploitation 2008 en raison d'une baisse de la demande.

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a annoncé lundi qu'il allait supprimer plus de 3000 emplois dans le monde et averti qu'il n'atteindra pas son objectif de résultat d'exploitation 2008 en raison d'une baisse de la demande.

«En raison d'une demande faible des équipements lors des deux dernières semaines de novembre et décembre, Electrolux ne pourra pas atteindre ses prévisions en 2008», a indiqué le groupe dans un communiqué.

«Au vu de la baisse marquée du marché, Electrolux va réduire le nombre de ses employés de plus de 3000 lors du quatrième trimestre et en 2009», a ajouté le communiqué.

Le groupe, qui avait enregistré des résultats en berne au premier et au deuxième trimestre de cette année, s'était redressé au troisième, dégageant un bénéfice net de 847 millions de couronnes suédoises (132 M$ CAN).

Mais la crise l'a désormais rattrapé. «Il ne sera pas possible d'atteindre notre objectif d'un bénéfice d'exploitation en 2008 de 3,3 à 3,9 milliards de couronnes (514 à 607 M$ CAN), hors éléments exceptionnels», selon le communiqué.

À la fin de 2007, Electrolux comptait 57 000 employés.

Le groupe vend plus de quarante millions d'aspirateurs, réfrigérateurs et autres appareils électroménagers dans 150 pays chaque année.

Avec des ventes en baisse sur ses principaux marchés en Europe et en Amérique du nord, le groupe avait initié, il y a plus d'un an, un plan de restructuration afin de réduire ses coûts de production qui s'est traduit par un programme de délocalisation dans les pays où la main d'oeuvre est moins chère.

En outre, pour compenser la hausse des coûts des matières premières, le suédois applique une politique d'augmentation des prix.

Pour des effets positifs à plus long terme, il a par ailleurs lancé toute une gamme de produits aux États-Unis destinée à séduire la classe moyenne américaine.

Plusieurs grands groupes suédois ont déjà annoncé des suppressions d'emploi face à la crise mondiale.

La semaine dernière, SKF, premier fabricant mondial de roulements à billes, avait annoncé qu'il allait supprimer 2500 emplois dont 1300 intérimaires en raison de l'aggravation de la situation dans le secteur automobile.