Le gouvernement du Québec n'a pas l'intention d'intervenir dans le plan de sauvetage des 32 G$ de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), a indiqué vendredi une porte-parole de la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Le gouvernement du Québec n'a pas l'intention d'intervenir dans le plan de sauvetage des 32 G$ de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), a indiqué vendredi une porte-parole de la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Le gouvernement fédéral est mieux placé que Québec pour soutenir le plan, a déclaré Catherine Poulin au cours d'un entretien téléphonique.

Le comité chargé de la restructuration des placements viciés, présidé par l'avocat torontois Purdy Crawford, demande au gouvernement fédéral de s'engager à effectuer des prêts d'urgence totalisant près de 10 G$ en cas de nouvelles détériorations du marché du crédit.

Des rumeurs ont voulu qu'on fasse également appel aux gouvernements provinciaux, plus particulièrement celui du Québec, puisque la plupart des détenteurs de PCAA s'y trouvent.

Or justement, comme la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale possèdent près des deux tiers de tout le PCAA contaminé, «on pense qu'il n'est pas souhaitable que l'Etat québécois assume des risques additionnels», a affirmé Mme Poulin.

Par ailleurs, les avocats des petits détenteurs de PCAA ont demandé vendredi à rencontrer le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.

Ils veulent le presser d'imposer des conditions à un éventuel plan d'aide gouvernemental, plus particulièrement l'obligation de rembourser sans délai les sommes que possèdent les petits investisseurs sous forme de PCAA.