Que les employés du Journal de Québec se le tiennent pour dit: s'il n'en tient qu'à Pierre Karl Péladeau, le lock-out ne sera levé qu'après l'obtention d'importantes concessions syndicales.

Que les employés du Journal de Québec se le tiennent pour dit: s'il n'en tient qu'à Pierre Karl Péladeau, le lock-out ne sera levé qu'après l'obtention d'importantes concessions syndicales.

Le président et chef de la direction de Quebecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]] a profité de l'assemblée annuelle de la société, jeudi à Montréal, pour défendre la position patronale dans ce conflit qui s'étire depuis 14 mois.

Question de démontrer sa détermination, il a évoqué la grève des techniciens de Vidéotron, en 2002-03, qui s'est soldée par un allongement de la semaine de travail, un gel salarial, l'élimination de 268 postes et un accroissement de la sous-traitance.

Depuis, Vidéotron est devenue la véritable vache à lait de Quebecor, ses profits d'exploitation représentant les deux tiers de ceux du conglomérat.

À l'instar du secteur de la câblodistribution au tournant des années 2000, c'est aujourd'hui l'industrie des médias écrits qui fait face à une «crise», a plaidé M. Péladeau. Il faut donc éliminer «les dépenses inutiles» et centraliser certains services, a-t-il martelé.

Quebecor demande notamment aux employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec d'abandonner la semaine de travail de quatre jours et d'être plus flexibles en ce qui a trait à l'utilisation de leur travail par les sites web du groupe de presse.

Les négociations entre les deux parties ont repris mercredi à la demande du conciliateur Jean Poirier.

Quelques dizaines d'employés du Journal de Québec et de représentants du Syndicat canadien de la fonction publique, qui les représente, ont manifesté jeudi devant les locaux de TVA, où se déroulait l'assemblée de Quebecor. Ils ont notamment hué Pierre Karl Péladeau.