Le 2 juin, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes amorcera des audiences publiques et décidera ensuite de l'avenir de TQS.

Le 2 juin, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes amorcera des audiences publiques et décidera ensuite de l'avenir de TQS.

Avec l'aide d'experts, Le Soleil s'est livré à un exercice de fiction et a examiné trois scénarios.

Premier scénario: le feu vert

Le CRTC approuve la proposition de Remstar et modifie sa licence pour lui permettre d'abolir le service d'information à TQS. Il justifie sa décision en disant que le marché québécois est trop petit pour que trois stations de télévision diffusent des bulletins d'informations.

Et juge que la situation financière de TQS est trop précaire.

Pour Pierre Trudel, professeur titulaire au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal, ce scénario est réaliste. Et il rappelle celui de la radio montréalaise CKAC, à laquelle le CRTC avait permis de changer de vocation et d'abolir sa salle de nouvelles.

Deuxième scénario: le refus

Le CRTC rejette le plan de relance de Remstar et exige que TQS maintienne son service de l'information à Montréal, à Québec, à Saguenay, à Sherbrooke et à Trois-Rivières.

Remstar, qui ne veut plus faire de nouvelles, mais voudrait quand même toucher les recettes de la publicité locale, décide de se retirer. C'est le retour à la case départ. Avec, le risque que TQS disparaisse faute d'acheteur.

Daniel Giroux, du centre d'études sur les médias de l'Université Laval, estime que ce scénario est possible si le CRTC juge que le contenu régional passe par l'information.

Troisième scénario: le compromis

Devant la pression publique et politique, Remstar modifie sa position aux audiences du CRTC en juin et accepte d'offrir de l'information centralisée à Montréal.

Le CRTC, qui ne veut pas entraîner la disparition de TQS et est conscient des difficultés financières de la station, accepte.

Pour Florian Sauvageau, professeur au département de communication de l'Université Laval, c'est le scénario le plus plausible.