Le CRTC a amorcé mardi d'importantes audiences sur l'avenir de la télévision et de la câblodistribution canadiennes, notamment sur l'accès aux revenus d'abonnement au câble et, plus largement, sur le nouvel environnement médiatique dans lequel ces services évoluent.

Le CRTC a amorcé mardi d'importantes audiences sur l'avenir de la télévision et de la câblodistribution canadiennes, notamment sur l'accès aux revenus d'abonnement au câble et, plus largement, sur le nouvel environnement médiatique dans lequel ces services évoluent.

Il s'agit du premier examen global, depuis 1993, des entreprises de distribution de radiodiffusion, ainsi que des chaînes facultatives, a indiqué le président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC),

Konrad von Finckenstein, dans son allocution d'ouverture.

Actuellement, les entreprises qui distribuent les signaux doivent verser des redevances d'abonnement au câble aux chaînes de télévision spécialisées.

Les chaînes généralistes revendiquent l'accès à ces revenus d'abonnement depuis des années, au nom de l'équité.

Les chaînes généralistes comme Radio-Canada, TVA et TQS, font valoir que ce sont elles qui font les grands bulletins d'information et les grandes séries, qui sont coûteuses à réaliser. Les chaînes spécialisées arguent, de leur côté, qu'elles ne font pas le poids face aux grands réseaux.

Le nouveau contexte dans lequel évolue la télévision, avec la concurrence d'Internet, qui lui gruge des revenus publicitaires, sera également abordé. Les annonceurs ont investi 3,3 milliards $ en publicité à la télévision canadienne l'an dernier, a rappelé Rogers Communications dans sa présentation, mardi avant-midi.

De façon générale, le CRTC est favorable à une simplification de la réglementation. Il l'a d'ailleurs fait savoir dans son avis d'audience publique.

«Il est temps de délaisser la réglementation détaillée actuelle et d'adopter une nouvelle approche dynamique à l'égard des entreprises de distribution et des services de programmation facultatifs. Cette approche, qui doit chercher à réduire la réglementation au strict minimum, tout en assurant la poursuite des objectifs de la loi, doit se fier le plus possible aux forces du marché.»