La sentence accordée par le juge Claude Leblond dans l'affaire Norbourg est «une avancée majeure», considère l'Autorité des marchés financiers (AMF).

La sentence accordée par le juge Claude Leblond dans l'affaire Norbourg est «une avancée majeure», considère l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Réagissant à la condamnation de Vincent Lacroix, l'organisme de réglementation a salué le courage du juge Leblond qui a infligé une sentence exemplaire de 12 ans moins un jour et une amende de 255 000$ au patron déchu.

«Il faut saluer le courage et la rigueur du juge Leblond», a dit Jean St-Gelais, PDG de l'AMF, qui a également souligné qu'il s'agit de la sentence la plus sévère dans une cause pénale au Canada.

«Nous avions demandé au juge une sentence exemplaire sans précédent, car les infractions commises par Vincent Lacroix sont sans précédent. Aujourd'hui, le message envoyé par le juge Leblond est clair et sans équivoque», a déclaré M. St-Gelais qui s'est dit «très satisfait» de la tournure des événements.

L'AMF a également laissé entrendre que ce jugement est à marquer d'une pierre blanche car il va «fixer les balises en matière des crimes économiques» dans le futur.

«D'un strict point de vue légal, le fait d'avoir obtenu un cumul des peines représente une percée importante», a-t-il fait valoir.

Jean St-Gelais a souligné que ce type de crimes est un chantier en évolution au pays.

Le PDG de l'AMF n'a pas manqué de souligner l'importance de la fraude qui a touché 9200 investisseurs.

Il a notamment indiqué que tout allait être mis en oeuvre par l'Autorité afin «d'aller chercher un maximum d'argent» en vue de rembourser les épargnants.