Bank of America, un temps présenté comme un possible repreneur de la banque d'affaires Lehman Brothers, est en «discussions avancées» pour acquérir sa concurrente Merrill Lynch, affirment dimanche les quotidiens New York Times et Wall Street Journal sur leurs sites internet.

Bank of America, un temps présenté comme un possible repreneur de la banque d'affaires Lehman Brothers, est en «discussions avancées» pour acquérir sa concurrente Merrill Lynch, affirment dimanche les quotidiens New York Times et Wall Street Journal sur leurs sites internet.

Bank of America, la deuxième banque américaine par les actifs, proposerait au moins 38,25 milliards de dollars en actions pour reprendre Merrill, a précisé le New York Times, citant des «personnes informées».

Un accord pourrait être annoncé dès la soirée de dimanche.

Le journal précise que l'offre de Bank of America serait libellée entre 25 et 30 dollars par action. L'action Merrill a terminé vendredi à 17,05 dollars.

L'information, si elle était confirmée, pourrait sonner le glas de Lehman Brothers, dans la mesure où une reprise par Bank of America représentait pour la banque d'affaires une des meilleures chances d'échapper à la faillite.

Un autre candidat sérieux à une reprise, le britannique Barclays, avait quitté la table des négociations un peu plus tôt, faute d'avoir obtenu des pouvoirs publics des garanties financières similaires à celles qui avaient été octroyées en mars lors du sauvetage de Bear Stearns.

Merrill Lynch est la troisième banque d'affaires de Wall Street, derrière Goldman Sachs et Morgan Stanley, mais devant Lehman Brothers et l'ex-Bear Stearns (désormais intégrée au groupe JPMorgan Chase).

L'adossement à un groupe puissant, qui a plutôt bien résisté jusqu'ici à la crise du «subprime», lui permettrait d'éviter le sort de Bear Stearns et de Lehman Brothers, alors que la spéculation commençait à la prendre pour cible.

La firme à l'enseigne du taureau, qui a perdu 52 milliards de dollars depuis le début de la crise du «subprime», a vu son cours dévisser de 12% en bourse sur la seule journée de vendredi. Le recul de l'action atteint 68% en un an.