Le Château Frontenac aux mains d'un prince saoudien! L'acquisition en 2006 de cet hôtel patrimonial de la chaîne Fairmont (aujourd'hui revenu en mains canadiennes) par Kingdom Hotels avait de quoi frapper l'imagination.

Le Château Frontenac aux mains d'un prince saoudien! L'acquisition en 2006 de cet hôtel patrimonial de la chaîne Fairmont (aujourd'hui revenu en mains canadiennes) par Kingdom Hotels avait de quoi frapper l'imagination.

Mais jusqu'à maintenant, le Canada a peu retenu l'attention des fonds souverains, plutôt intéressé par les sociétés financières américaines et européennes.

Parmi les seules transactions dignes de mention, on retrouve le fonds Taqa (une filiale d'investissement du gouvernement d'Abu Dhabi) qui a raflé quelques sociétés canadiennes dans le secteur de l'énergie, dont Prime West Energy pour la somme de cinq milliards, en septembre 2007.

Mais l'appétit des fonds souverains pour le Canada pourrait augmenter.

D'ici 2015, les fonds souverains auront des actifs de 7 trillions de dollars à déployer sur les marchés boursiers mondiaux.

Ils pourraient dépenser jusqu'à 210 milliards pour faire des acquisitions au Canada, soit 15% de l'actuelle valeur boursière, calcule Vincent Delisle, stratège aux marchés des capitaux Scotia.

À son avis, les seuls secteurs susceptibles d'intéresser les fonds souverains sont les services financiers et les ressources naturelles. Or, les banques sont protégées par des règles strictes.

Reste donc l'énergie et les mines et métaux, deux secteurs qui profiteront de la croissance économique des pays émergents et de la hausse des prix des matières premières.

«Il n'est pas impossible que l'on voie une méga-acquisition par un fonds souverains dans le secteur de l'énergie au Canada», prédit M. Delisle.