Le transfert du CAAF de la Scierie Montauban à la Scierie Dion et fils, nécessaire pour concrétiser un projet de 3,5 millions $ à Notre-Dame-de-Montauban, n'attire pas les appuis espérés par le maire Normand Hudon, qui ne cache plus son exaspération.
Le transfert du CAAF de la Scierie Montauban à la Scierie Dion et fils, nécessaire pour concrétiser un projet de 3,5 millions $ à Notre-Dame-de-Montauban, n'attire pas les appuis espérés par le maire Normand Hudon, qui ne cache plus son exaspération.
Lundi, la ministre responsable de la région Julie Boulet a réitéré son désir que le Contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier précédemment utilisé par la scierie Mautauban demeure en Mauricie, excluant du même coup son transfert à la Scierie Dion et fils, située à Saint-Raymond de Portneuf.
«Le bois et les CAAF sur le territoire de la Mauricie vont rester sur le territoire de la Mauricie, pour consolider les emplois de la Mauricie», a-t-elle répété hier.
«Nous vivons une situation difficile. Plusieurs entreprises de chez nous, dont la scierie Jos Saint-Amand à Saint-Tite et Savco à Saint-Adelphe, ont des besoins auxquels on va répondre avant de penser à transférer des CAAF ailleurs», ajoute-t-elle.
Rien pour calmer la grogne du côté de Notre-Dame-de-Montauban. «Je ne digère pas ça. Le CAAF de Montauban doit créer des emplois à Montauban!» martèle de son côté le maire Hudon, qui ne compte pas lâcher le morceau. Une résolution en ce sens a d'ailleurs été adoptée, hier, à la séance régulière du conseil municipal.
Chez la Scierie Dion et fils qui pilote le projet, le président Jean-François Dion fulminait, hier, après avoir pris connaissance de la position de la ministre régionale.
«Mme Boulet a été mise au courant de notre projet. Je ne comprends pas comment on peut l'accueillir avec une brique et un fanal quand on parle d'un investissement de 3,5 millions $, pour lequel on ne demande pas un sou, dans sa région», s'indique-t-il.
«Nous, on recrée des jobs à Notre-Dame-de-Montauban, on a un projet novateur qui a plus d'avenir qu'une scierie et on continue d'usiner du bois qu'on usine de toutes façons pour Shermag depuis deux ans», complète M. Dion.
Au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, la décision concernant le CAAF qui a servi à la Scierie Montauban n'est toujours pas arrêtée, a confirmé hier la porte-parole Hélène Simard.
Normand Hudon n'attendra pas celle-ci pour écrire une lettre au ministre Claude Béchard. «Qui aura l'odieux de tirer sur mon phoenix?» a-t-il l'intention de lui demander.
«Je n'ai rien à perdre. On parle de 3,5 millions $, de 30 emplois à Notre-Dame-de-Montauban. S'il faut crier, je vais crier, mais je ne lâcherai pas», conclut-il.