Les prix du pétrole ont terminé en petite baisse vendredi à New York, totalisant une chute de plus de 16 dollars en une semaine, minés par un regain d'inquiétudes sur l'impact qu'aura le ralentissement économique sur la consommation d'or noir.

Les prix du pétrole ont terminé en petite baisse vendredi à New York, totalisant une chute de plus de 16 dollars en une semaine, minés par un regain d'inquiétudes sur l'impact qu'aura le ralentissement économique sur la consommation d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a perdu 41 cents par rapport à la clôture de jeudi, pour finir la séance à 128,88 $.

En trois jours, mardi, mercredi et jeudi, le baril a totalisé une chute de 15,89 $ à New York, un recul en valeur jamais vu depuis que le pétrole est coté à New York (1983), soulignent les analystes.

«Les opérateurs deviennent de plus en plus anxieux sur l'économie américaine, alors que dans le même temps les tensions entre entre l'Occident et l'Iran sur le programme nucléaire iranien pourraient s'apaiser un peu», a résumé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Les investisseurs ont vendu massivement du pétrole alors que le ralentissement économique et son impact --constaté et potentiel-- sur la consommation, s'étaient soudainement rappelés à la mémoire du marché.

«Avec une croissance mondiale qui ralentit nettement, la demande va également ralentir», a expliqué Fadel Gheit, analyste d'Oppenheimer. D'autant qu'en Chine, moteur de la demande d'or noir, «l'économie va probablement ralentir de manière très significative après les jeux Olympiques», a-t-il ajouté.

L'attention du marché était désormais tournée vers Genève, où le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana retrouve samedi le négociateur iranien sur le nucléaire Saïd Jalili.

Un espoir de détente sur la question du nucléaire iranien est apparu depuis que le président américain George Bush a accepté qu'un haut diplomate assiste à la rencontre, opérant un spectaculaire revirement diplomatique.

Les lourdes tensions qui ont entouré des derniers temps ce dossier ont contribué à la hausse des cours.

En particulier, lorsque le ton était monté entre Téhéran et Israël, faisant craindre des perturbations de la production de l'Iran, deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.