Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a estimé mercredi que l'inflation était «trop élevée» actuellement aux États-Unis et assuré que la Fed s'emploierait à l'infléchir.

Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a estimé mercredi que l'inflation était «trop élevée» actuellement aux États-Unis et assuré que la Fed s'emploierait à l'infléchir.

«L'inflation est trop élevée actuellement. Et c'est une priorité absolue pour la Réserve fédérale de mener une politique qui permettra de ramener l'inflation à un niveau acceptable et cohérent avec la stabilité des prix», a assuré M. Bernanke lors d'une audition parlementaire.

M. Bernanke s'exprimait peu après l'annonce par le département du Travail que les prix à la consommation ont connu en juin leur plus forte hausse en 26 ans, bondissant de 1,1% par rapport à mai, du fait notamment de la flambée des cours de l'énergie.

Le patron de la banque centrale a toutefois souligné que «le bond énorme des prix du pétrole et d'autres matières premières est dans une certaine mesure dû à des facteurs échappant au contrôle de la Réserve fédérale».

«La Réserve fédérale ne peut pas créer un autre baril de pétrole. Ce sont les conditions de l'offre et de la demande mondiale qui affectent le plus ces choses», a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs estimé que la valeur du dollar «dépend vraiment des fondamentaux» et que «notre attitude de principe envers le dollar est d'avoir une économie forte».

«C'est à nous de faire en sorte que les fondamentaux soient bons», puisque «la Réserve fédérale a pour mandat d'assurer une croissance forte et une stabilité des prix, et je crois que si nous réussissons à atteindre ces objectifs, la vigueur du dollar à moyen terme reflètera cette santé sous-jacente de l'économie», a-t-il ajouté.

Il a souligné que les interventions sur les marchés des changes devaient n'être «faites que rarement». Mais «peut-être une action temporaire peut-elle être justifiée dans des conditions de désordre sur les marchés», a-t-il ajouté.

Enfin M. Bernanke a répété son optimisme sur la santé des organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae [[|ticker sym='FNA'|]] et Freddie Mac[[|ticker sym='FRE'|]], attaquées en Bourse au point de rendre nécessaire un plan de sauvetage de la part du Trésor et de la Fed.

Ces sociétés sont «correctement capitalisées. Il n'y a pas de danger de les voir s'effondrer», a-t-il assuré.

Il a évoqué «la faiblesse de la confiance sur les marchés» pour expliquer la chute des cours, qui rend «difficile pour eux de lever des fonds».

«Je pense que le marché immobilier est vraiment l'élément central de cette crise», a-t-il ajouté.