Le sous-sol québécois est l'un des plus riches au monde. Et de toute évidence, il n'a pas fini de nous étonner.

Le sous-sol québécois est l'un des plus riches au monde. Et de toute évidence, il n'a pas fini de nous étonner.

Il y a quelques années, la découverte de diamants au Québec avait fait beaucoup jaser. Cette année, on vient d'y déterrer un nouveau trésor: des émeraudes.

Rien pour s'ouvrir une bijouterie pour l'instant: le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a dévoilé la semaine dernière qu'il avait trouvé deux de ces pierres précieuses dans la région de la Baie-James. Et les deux premières émeraudes québécoises ne sont pas d'assez bonne qualité pour être utilisées en bijouterie.

Simple anecdote? «Ce n'est peut-être pas la découverte du siècle, mais c'est plus qu'anecdotique, répond Robert Marquis, directeur général de Géologie Québec, organisme rattaché au ministère des Ressources naturelles et de la Faune. On a montré qu'il y a des émeraudes au Québec dans un environnement géologique similaire à ceux où on trouve de belles pierres. Ça ouvre tout un potentiel qui est nouveau.»

La découverte fait partie des «cibles d'intérêt économiques» présentées chaque année par Géologie Québec. Il s'agit du résultat des travaux d'une cinquantaine de géologues du Ministère qui sondent le sous-sol québécois pour guider les entreprises d'exploration dans leurs travaux.

La présentation, toujours très courue, amène souvent les compagnies à acquérir des droits d'exploration dans des concessions minières peu après la publication.

Pour Marco Gagnon, président de l'Association de l'exploration minière du Québec, la nouvelle constitue une «belle surprise» et «illustre encore une fois le potentiel du sous-sol québécois, l'un des plus riches au monde».