La thématique la plus importante des dernières semaines n'a pas changé sur les marchés: «Cash is King, l'encaisse est reine», dit Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

La thématique la plus importante des dernières semaines n'a pas changé sur les marchés: «Cash is King, l'encaisse est reine», dit Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

«En période de détresse, les gens se tournent vers les bilans des sociétés, dit le stratège. C'est exactement ce qu'on a vu dans tous les secteurs d'activité, et encore plus dans les ressources naturelles.»

«On demande à nos entreprises de couper dans le gras autant que possible, ajoute M. Girard. Donc, elles diminuent ou coupent les dividendes, elles réduisent la production et font des mises à pied. On est en train de voir cela dans les ressources naturelles. Dans ces circonstances, les entreprises qui ont le mieux fait sont celles qui avaient de l'argent.»

Cet accent mis sur l'encaisse est bien, mais cela n'est pas absolu, selon Luc Girard. Il rappelle les propos de Warren Buffett, tenus dans une entrevue accordée à Charlie Rose, au début du mois d'octobre.

Dans cet entretien, l'Oracle d'Omaha a mentionné qu'il croyait toujours que «l'encaisse était reine, mais quand l'argent ne fait rien, ce n'est pas positif», résume Luc Girard.

«Il a dit qu'à certains moments, l'argent achète davantage qu'à d'autres moments, et c'est le cas aujourd'hui, poursuit M. Girard. Il semble dire que c'est bien d'avoir de l'argent, mais que les entreprises devront mettre leur argent à contribution.»

«C'est bien d'aller chercher des sociétés qui ont de l'encaisse, mais il faudra que ça rapporte à un moment donné, explique Luc Girard. On a porté notre attention sur des sociétés qui avaient de l'argent. Mais maintenant, il faut regarder les sociétés qui vont faire quelque chose avec cet argent.»