À la faveur d'une rapide remontée dans l'heure précédant le son de la cloche, les indices phares des marchés nord-américains ont tous terminé la journée dans le positif.

À la faveur d'une rapide remontée dans l'heure précédant le son de la cloche, les indices phares des marchés nord-américains ont tous terminé la journée dans le positif.

Pourtant, en début d'après-midi, tant le Dow Jones que le S&P 500 et le NASDAQ étaient à leur plus bas niveau en cinq ans. C'était quelques instants après l'annonce que l'indice de confiance de l'Association nationale des constructeurs de maisons avait atteint son plus bas niveau depuis que les résultats sont recensés, en 1985.

Mais à partir de 15h, à Toronto comme à New York, les marchés ont entamé une remontée jusqu'à la cloche. Après avoir atteint un creux de 8105 points, le Dow a clôturé à 8424,75 points, une hausse de 1,83%.

Le S&P 500 a gagné tout près de 1%, à 859,12 points, alors que le NASDAQ restait presque inchangé, à 1483,27 points (en hausse de 0,08%).

Quant au TSX, il a gagné 0,46% pour terminer la séance à 8835,73 points. Peu avant 15h, il traînait toujours autour des 8665 points.

Selon Denis Durand, le phénomène des remontées en fin de journée s'explique par les institutions qui profitent des pressions à la baisse pour regarnir leur portefeuille.

«Nous sommes dans la période où les gens prennent des pertes pour des raisons fiscales, explique Denis Durand, associé principal chez Jarislowsky Fraser. Des hedge funds ont des ventes forcées à faire.» Cela cause des pressions à la baisse sur les marchés.

«Les institutions, en fin d'année, font des réallocations d'actifs, poursuit M. Durand. Ils commencent à racheter pour rebâtir leur pourcentage en actions. Et elles profitent de ces pressions à la baisse. Au fur et à mesure que ça se fait, les marchés ont l'air de baisser, puis ça remonte en fin de journée. C'est qu'il y a un peu plus d'acheteurs.»

«Ce sont surtout des institutions qui en profitent, ajoute M. Durand. Les individus ne sont pas encore prêts à se commettre à ce moment-ci.»

Résultats positifs

Deux bonnes nouvelles (une denrée rare cet automne) ont ponctué la journée d'hier: les résultats positifs de Hewlett-Packard et ceux, moins pires que prévus, de Home Depot.

Home Depot, le plus grand détaillant de quincaillerie au monde, a enregistré un bénéfice de 756 millions US au troisième trimestre, achevé le 2 novembre. C'est un recul de 31%, mais le bénéfice par action de 45 cents est bien au-delà des attentes des analystes, qui tablaient sur 38 cents.

Home Depot a déjà annoncé une réduction des dépenses et des fermetures de magasins, alors que les consommateurs américains revoient leurs projets de rénovation. L'entreprise au logo orange considère maintenant que les ventes de l'année 2008 pourraient fondre de 8% au lieu des 5% anticipés. Le titre a clôturé à 20,71$US, alors qu'il était pile sur les 20$ à l'ouverture.

De son côté, HP a annoncé un bénéfice par action de 1,03$US au quatrième trimestre de l'exercice 2007-2008, soit 0,03$ de plus que la moyenne des prévisions des analystes. Sans tenir compte des acquisitions, la firme californienne a augmenté son chiffre d'affaires de 5%. Ces résultats préliminaires devraient être confirmés le 24 novembre prochain.

Malgré un renforcement du dollar américain, défavorable aux ventes de l'entreprise, HP s'attend à des bénéfices de 3,88 à 4,03$US pour l'année prochaine, des prévisions supérieures aux attentes.

L'action du géant de l'informatique a bondi de 14,5% et se transigeait à 33,59$US à la fermeture.

Par ailleurs, le prix du baril de pétrole Light Sweet Crude est passé à 54,39$US à New York, en baisse de 0,56$. Le dollar canadien a perdu 0,44¢ US pour terminer la journée à 81,21¢.