Un financier suisse accusé aux États-Unis d'avoir mis à l'abri de l'impôt plusieurs fortunes de gens riches a orchestré des opérations du genre pour des Canadiens en leur ouvrant des havres fiscaux à l'étranger, selon ce qu'écrit le Globe and Mail à la une, vendredi.

Un financier suisse accusé aux États-Unis d'avoir mis à l'abri de l'impôt plusieurs fortunes de gens riches a orchestré des opérations du genre pour des Canadiens en leur ouvrant des havres fiscaux à l'étranger, selon ce qu'écrit le Globe and Mail à la une, vendredi.

Raoul Weil, un ancien dirigeant du géant financier suisse UBS, aurait ainsi aidé ces fortunés Canadiens à placer quelque 5,6 G$ à l'écart du fisc, selon le quotidien.

Aux États-Unis, M. Weil a été accusé mercredi par le Département de la Justice d'avoir oeuvré à la faveur de riches Américains afin qu'ils puissent soutirer quelque 20 G$ US du joug fiscal.

Les activités canadiennes de UBS, gérées de Zurich par une banquière du nom d'Edith Roellin, comprennent l'établissement de bureaux à Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver.

Le Globe and Mail, qui cite des documents d'enquête des États-Unis, affirme que des preuves démontrent que Mme Roellin a fréquemment effectué des voyages au Canada au cours des dernières années afin de solliciter des dépôts.

Ce sont ces mêmes documents qui démontreraient qu'en date d'octobre 2005, USB avait géré une somme de 5,6 G$ au Canada.

L'Agence du revenu du Canada refuse de dire si elle a entrepris une enquête sur les activités de UBS.

Cité par le Globe and Mail, Robert MacIntosh, ancien président de l'Association des banquiers canadiens, estime que certaines des activités de UBS au Canada pourraient bien être illégales en vertu des lois du pays.

Cependant, depuis trois ans, le Bureau du surintendant des institutions financières Canada, l'organisme régulateur des activités bancaires, n'a signifié aucun avis d'infraction à l'endroit de UBS.