La banque suisse UBS (UBS), qui a vu ses clients lui retirer plus de 140 milliards de francs suisses (145 G$ CAN) depuis le début de l'année, a affirmé mardi que la situation s'améliorait lentement dans un contexte économique toujours difficile.

La banque suisse UBS [[|ticker sym='UBS'|]], qui a vu ses clients lui retirer plus de 140 milliards de francs suisses (145 G$ CAN) depuis le début de l'année, a affirmé mardi que la situation s'améliorait lentement dans un contexte économique toujours difficile.

Après un reflux d'argent nouveau toujours négatif sur les deux premières semaines d'octobre, UBS a constaté «des signes plus encourageants» depuis le 16 octobre, date de l'annonce d'un plan de secours des autorités suisses, a indiqué le directeur financier John Cryan, lors d'une conférence de presse.

«Durant le mois de novembre, nous aurons un meilleur aperçu de la situation», a-t-il ajouté, précisant que sur le front des reflux de capitaux «la situation s'est généralement améliorée».

Principal responsable de cette situation, selon le directeur financier, le «deleveraging» - processus de liquidation et de désendettement - sur les marchés financiers, qui devrait encore se poursuivre.

UBS a continué à subir la fronde de ses clients, qui lui ont retiré au total, entre juillet et septembre, 83,6 milliards de francs suisses, contre un afflux net d'argent nouveau de 38,3 milliards il y a un an.

Depuis le début de l'année, le reflux net d'argent nouveau s'établit à 140,2 milliards de francs suisses, contre un afflux de 125,1 milliards un an plus tôt.

Face à la tempête sur les marchés financiers, le groupe table encore au quatrième trimestre sur une période difficile.

«UBS s'attend à ce que la situation prévalant au début du quatrième trimestre continue d'affecter les actifs des clients et, par conséquent, sa capacité à dégager des commissions», a souligné la banque dans un communiqué.

La banque prévient notamment qu'elle pourrait subir de nouveaux amortissements, jusqu'à 4,8 milliards sur le dernier trimestre.

Les résultats du troisième trimestre, déjà publiés le 16 octobre, n'ont pas révélé de surprise, avec un bénéfice net de 296 millions de francs suisses, contre une perte nette de 858 millions de francs suisses sur la même période l'année dernière.

Le produit net bancaire s'est établi en recul de 13% à 5,6 milliards de francs suisses.

Le groupe a par ailleurs subi une nouvelle dépréciation d'actifs de 4,4 G$ US, portant le total des amortissements depuis le début de la crise financière l'été dernier à 46,9 G$ US.

Si la banque a bénéficié une nouvelle fois d'un crédit d'impôts de 913 millions de francs suisses, la banque d'affaires a tiré les comptes de l'établissement vers le bas, avec une perte avant impôts de 2,7 milliards sur la période.

La gestion d'actifs a, au contraire, enregistré un bénéfice avant impôts de 415 millions et la gestion de fortune un profit de 1,8 milliard.