Les enchères sont terminées et il y a un vainqueur. Si tout va comme prévu, Bois nobles Ka'N'Enda se portera acquéreur la scierie de Sainte-Anne-du-Lac et la production sera transférée à Mont-Laurier.

Les enchères sont terminées et il y a un vainqueur. Si tout va comme prévu, Bois nobles Ka'N'Enda se portera acquéreur la scierie de Sainte-Anne-du-Lac et la production sera transférée à Mont-Laurier.

«Notre objectif, c'est de ramener le CAAF (les droits de coupe) à une seule et unique entreprise», a souligné en entrevue François Racine, directeur général et actionnaire de Bois nobles Ka'N'Enda (BNK).

En début de semaine, en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, un juge a retenu la proposition de l'entreprise de Mont-Laurier face à trois autres propositions. BNK offre 1 400 001$ pour l'usine, une acquisition conditionnelle au transfert du CAAF d'ici trois mois. «Un CAAF, c'est rattaché à une usine et non à une municipalité», a précisé M. Racine, qui doit faire face à l'opposition des résidants de la petite municipalité de 650 habitants situées à trois quarts d'heure au nord de Mont-Laurier.

Face à la possibilité que les droits de coupe de 107 000 mètres cubes soient transférés, les résidants ont fait circuler une pétition qui a recueilli l'appui de plus de 800 personnes demandant que les arbres soient débités chez eux. Ce sera donc au ministère des Ressources naturelles et de la Faune de trancher.

«Il pourrait arriver que le ministère décide de donner le CAAF au maire (Aimé) Lachapelle (de Sainte-Anne-du-Lac)», a souligné le syndic qui a piloté le dossier devant la cour, Pierre Martin. Du même souffle, il précise que cette possibilité est bien mince.

Avec cette acquisition, BNK pourra doubler sa production de bois feuillus. Dans le creux actuel du marché, l'entreprise emploie une quarantaine de personnes. Si le transfert du CAAF se confirme, BNK espère en employer 150 et faire passer son chiffre d'affaires de «10 à 12 millions actuellement» à un peu plus de 40 millions.

Un projet de deuxième transformation de ces bois feuillus est également sur la table, mais M. Racine n'a pas voulu en dire davantage.

BNK compte six actionnaires en plus du Fonds de solidarité FTQ, qui détient le tiers de l'entreprise.