Les prix du pétrole ont encore reculé lundi, avec de nouveaux planchers atteints à New York, mais aussi à Londres où les prix sont passés brièvement sous les 60 dollars, le marché s'inquiétant toujours des conséquences d'une éventuelle récession mondiale.

Les prix du pétrole ont encore reculé lundi, avec de nouveaux planchers atteints à New York, mais aussi à Londres où les prix sont passés brièvement sous les 60 dollars, le marché s'inquiétant toujours des conséquences d'une éventuelle récession mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a fini à 63,22 dollars, en baisse de 93 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Son cours est tombé jusqu'à 61,30 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2007.

Les prix sont même tombés sous la barre psychologique des 60 dollars à Londres pour la première fois depuis le 16 mars 2007, jusqu'à 59,02 dollars.

Malgré un passage temporaire en territoire positif, au moment où la Bourse de New York enregistrait elle aussi des gains, la pression à la baisse a été la plus forte.

«On a eu quelques mauvaises nouvelles sur l'activité du marché depuis l'étranger, notamment en Asie», a souligné John Kilduff, de MF Global.

En Chine, la demande de pétrole en septembre a progressé de 2%, ce qui représente la progression la plus faible depuis 10 mois, a précisé l'analyste,

De plus, la croissance chinoise devrait être inférieure à 10% en 2009, en raison de l'impact de la crise, selon l'économiste en chef de la Banque mondiale, pour la première fois depuis 2002.

Or les conséquences d'un ralentissement économique mondial sur la demande de pétrole sont la principale préoccupation des investisseurs actuellement.

Ainsi l'annonce de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole d'une possible future nouvelle réduction de sa production si nécessaire, après une baisse des quotas décidée vendredi, n'a pas fait réagir le marché.

Le pétrole est également victime de rapatriements de fonds, dans un environnement où les investisseurs sont à la recherche de liquidités.