Près de 800 syndiqués de 13 supermarchés Maxi situés dans l'est du Québec ont déclenché la grève, mercredi.

Près de 800 syndiqués de 13 supermarchés Maxi situés dans l'est du Québec ont déclenché la grève, mercredi.

Il s'agit d'une grève générale illimitée. Les supermarchés concernés ont été fermés dès 10h, et ce, jusqu'à nouvel ordre, a confirmé la directrice principale des affaires corporatives chez Provigo, Josée Bédard.

Les 13 magasins touchés se répartissent ainsi: sept dans la région de Québec, trois en Mauricie, un à Rimouski, un à Montmagny et un à Sept-Iles.

Le syndicat demande d'obtenir pour ses membres les mêmes augmentations de salaire et les mêmes conditions de travail qu'ont obtenues les syndiqués du supermarché Maxi de Baie-Comeau.

Le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC) demande des augmentations de salaire de 3% par année pour l'ensemble de ses membres, bien que les salaires varient déjà d'un supermarché Maxi à l'autre.

Le syndicat réclame également la conversion d'emplois à temps partiel en postes à plein temps. Il souhaite aussi obtenir un système de rotation pour la journée de travail du dimanche.

«Le reste, c'est pratiquement tout du normatif pour le choix des heures, la rotation du dimanche. Ce sont des choses qui pourraient rendre les travailleurs heureux. Ils nous appellent des collègues, maintenant, un peu comme Wal-Mart (avec ses «associés"). Alors ils pourraient rendre leurs collègues heureux. Mais l'employeur s'y refuse. Et après, il se plaint des problèmes de rétention et d'embauche. J'ai de la misère à les suivre!», s'est exclamé le président de la section locale 503 des TUAC, André Dumas, en entrevue.

De son côté, Provigo fait valoir qu'elle ne peut offrir les mêmes conditions qu'à Baie-Comeau, où les salaires industriels sont beaucoup plus élevés et le marché, donc, différent.

«C'est très important de tenir compte de la performance des magasins. Nous, on doit en tenir compte dans nos offres, parce qu'on cherche à ce que chacun de nos magasins demeure compétitif dans le marché», a expliqué Josée Bédard, en entrevue.

Provigo avait déposé une offre finale aux travailleurs et Mme Bédard déplore qu'elle n'ait même pas été présentée aux employés visés.

M. Dumas justifie ce refus de présenter l'offre patronale finale aux travailleurs par le fait que son mandat était clair: obtenir les mêmes augmentations et les mêmes conditions qu'à Baie-Comeau ou ne pas revenir présenter d'offre.

M. Dumas signale que le mandat de grève a déjà été reporté deux fois avant qu'il ne soit finalement exercé, mercredi matin, dans ces 13 épiceries.

Il précise que les salaires sont en moyenne de 11 $ l'heure, pouvant varier de 8 $ l'heure à 15 $ l'heure, selon le magasin et selon le poste.

Provigo exploite les bannières Maxi, Provigo, Loblaws, L'Intermarché, Axep, Presto. L'entreprise et ses marchands affiliés emploient près de 30 000 personnes au Québec.