Le premier ministre Stephen Harper a pris acte hier du nouvel ordre mondial engendré par la crise financière internationale et, par le fait même, du sommet que les pays les plus industrialisés ont tenu avec les pays émergents.

Le premier ministre Stephen Harper a pris acte hier du nouvel ordre mondial engendré par la crise financière internationale et, par le fait même, du sommet que les pays les plus industrialisés ont tenu avec les pays émergents.

«C'est le commencement d'un processus sans précédent, a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse à l'ambassade du Canada à Washington. Les pays développés et les pays en développement vont désormais travailler ensemble pour gérer les problèmes actuels de l'économie mondiale.»

M. Harper a ajouté que cette nouvelle donne est «la réalité».

«Et je pense que cette réalité est un changement, a-t-il ajouté. Est-ce que ça veut dire plus que cela? Je ne sais pas, mais je pense que c'est un développement important.»

Le premier ministre est aussi d'accord pour parler d'un sommet «historique».

«L'autre développement, un développement plus surprenant peut-être, est que malgré la grande diversité des pays dans la salle de réunion pendant ces deux jours, il y a eu accord unanime sur presque tous les sujets majeurs, a-t-il commenté. Et ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de perspectives différentes. Mais tout le monde comprend les grands dangers de la situation actuelle et la nécessité de travailler ensemble.»

Le rôle dominant du G7 dans les affaires du monde au cours du dernier demi-siècle se justifiait par son poids économique. Entre 1965 et 1990, le G7 créait bon an mal an 65% de la richesse mondiale. Au cours des récentes années, cette part a plongé à 52% et elle sera de 37% en 2030. Ce changement de décor a pour contrepartie la montée des pays émergents. Le FMI prévoit qu'en 2009, ces pays émergents assumeront 100% de la croissance mondiale alors que les économies dites développées s'enfonceront dans leur première récession collective depuis la Seconde Guerre mondiale.

M. Harper a raison de reconnaître que le monde a changé.